Question J'aimerai savoir devant qui la femme a-t-elle le droit de retirer son voile. Cette question est épineuse pour les converties à l'Islam qui ont de la famille non musulmane. Puis-je concidérer le conjoint de fait (fiancé sans papier) de ma mÚre comme son époux légitime donc comme étant mon beau pÚre ? si oui, ai-je la permission de
La Flandre vient d’avoir une idĂ©e gĂ©niale pour remĂ©dier Ă  la pĂ©nurie d’enseignants lever l’interdiction du voile ! C’est que de nombreuses jeunes femmes musulmanes, paraĂźt-il, sont titulaires d’un diplĂŽme d’enseignement mais ne trouvent pas de travail, parce qu’elles sont voilĂ©es et que la plupart des Ă©tablissements refusent que les enseignants portent des signes extĂ©rieurs de leurs convictions. Or, elles refusent de l’enlever, arguant de la libertĂ© religieuse que leur reconnaĂźt la voix s’élĂšvent donc pour rĂ©clamer que l’on mette fin Ă  cette interdiction. Car quel gaspillage de talents, rendez-vous compte ! Nous disposons en Flandre d’un vĂ©ritable vivier d’enseignantes dĂ»ment formĂ©es, et par ailleurs 3 000 postes sont Ă  pourvoir. L’équation est simple
 Savoir-ĂȘtre » de l'enseignantSimple en effet, mais peut-ĂȘtre trop simple, en ce qu’elle ne tient aucun compte des motifs pour lesquels tant d’écoles flamandes interdisent aux enseignants le port d’un signe religieux – Ă  l’instar, d’ailleurs, de la rĂšgle qui prĂ©vaut dans l’ensemble de l’enseignement francophone et qui interdit aux enseignants, en vertu du dĂ©cret neutralitĂ©, de tĂ©moigner de leur prĂ©fĂ©rence pour un systĂšme 
 religieux ».Or, admettre qu’un enseignant affiche, devant ses Ă©lĂšves, ses convictions religieuses, c’est considĂ©rer que la neutralitĂ© ne fait pas partie des compĂ©tences requises pour enseigner. C’est partir du principe qu’un bon enseignant est un enseignant qui maĂźtrise les savoirs qu’il lui incombe de transmettre, voire est dotĂ© d’un certain nombre de compĂ©tences strictement pĂ©dagogiques, mais exclure du champ de ces compĂ©tences ce que les pĂ©dagogues appellent un savoir-ĂȘtre ». Celui, prĂ©cisĂ©ment, qui permet Ă  l’enseignant de dissocier sa personne privĂ©e, porteuse de convictions, d’engagements et de prĂ©fĂ©rences personnelles variĂ©s, et la fonction qu’il de neutralitéÀ la question Pourquoi ne pourrait-on pas enseigner avec un voile ? », une autre question me paraĂźt donc devoir ĂȘtre prĂ©fĂ©rĂ©e Pourquoi des enseignantes diplĂŽmĂ©es refusent-elles d’enlever leur voile Ă  l’école ? ».PosĂ©e sous cet angle, la question ferait certainement Ă©merger des Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse pour le moins Ă©clairants, certes plus embarrassants que le sempiternel mantra Mon voile, ma libertĂ© » encore scandaleusement vĂ©hiculĂ© par la toute rĂ©cente campagne du Conseil de l’ il est pour le moins curieux qu’à l’heure oĂč fleurissent tant de thĂ©ories sur le savoir-ĂȘtre et la communication non verbale, il faille batailler pour faire admettre qu’afficher sa conviction religieuse devant ses Ă©lĂšves, tout au long de l’annĂ©e, est un acte de communication Ă  part entiĂšre qui dit quelque chose de soi. Et que ce quelque chose », outre qu’il n’a simplement pas sa place dans la relation pĂ©dagogique, a nĂ©cessairement Ă  voir, par quelque bout qu’on le prenne, avec le rapport au dogme religieux d’une part, avec le corps fĂ©minin de l’ fondamentalement encore, le refus de se dĂ©partir de ses signes religieux devant ses Ă©lĂšves signe un refus de voir le religieux peu ou prou assignĂ© Ă  la sphĂšre privĂ©e. En un mot comme en cent un refus de la sĂ©paration du politique et du religieux dont nous savons pourtant qu’il est la condition de possibilitĂ© de la paix LIRE AUSSI DerriĂšre la campagne pro-voile du Conseil de l’Europe, la galaxie des frĂšres musulmans
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ReadRetirer son voile par contrainte from the story TĂ©moignage Femmes VoilĂ©es đŸŒč by oumaminata (K H À D I À T Ô U đŸŒč) with 125 reads. sittar, dine, voilĂ©e.
oum assiaLes habituĂ©es alhamdoullillahNombre de messages 96Age 52Localisation strasbourgDate d'inscription 07/02/2007Sujet Peut-on retirer le voile a l'ecole ou au travail? Jeu 29 Mar 2007 - 1651 Concernant la femme qui retire son hidjab par contrainte ?... SHEIKH MUHAMMAD IBN SÂLIH AL-'UTHAYMÎNE vendredi 3 octobre 2003, par Ibn Abd Al-HĂądĂź BismiLLehi ar-RahmĂąni ar-RahĂźmQuestion Il arrive que dans certains pays, les femmes musulmanes puissent ĂȘtre forcĂ©es Ă  enlever leur hidjab [voile] et de laisser leurs tĂȘtes dĂ©couvertes. Est-ce qu'il leur est permis de faire cela, tout en sachant que quiconque refuse de faire cela, devra faire face Ă  des consĂ©quences telles que perdre son travail ou ĂȘtre expulsĂ©e d'Ă©cole ? RĂ©ponse [du SHeikh Muhammad Ibn SĂąlih al-'UthaymĂźne ] Ce qui se passe dans ces quelques pays est une des choses par lesquelles la personne peut-ĂȘtre Ă©prouvĂ©e. AllĂąh Ta'Ăąla dit Alif, LĂąm, MĂźm. Est-ce que les gens pensent qu'on les laissera dire Nous croyons ! » sans les Ă©prouver ? Certes, Nous avons Ă©prouvĂ© ceux qui ont vĂ©cu avant eux ; Ainsi AllĂąh connaĂźt ceux qui disent la vĂ©ritĂ© et ceux qui mentent. »[1] Ce que je pense est que ces femmes musulmanes dans ces pays, devraient refuser d'obĂ©ir aux gens responsables [souverains] dans ce qui est mauvais, parce qu'obĂ©ir Ă  ceux qui dĂ©tiennent l'autoritĂ© dans ce qui est mal n'est pas permis. AllĂąh Ta'Ăąla dit O vous les croyants ! ObĂ©issez Ă  AllĂąh, et obĂ©issez au Messager et Ă  ceux d'entre vous qui dĂ©tiennent le commandement »[2] Si vous rĂ©flĂ©chissez au sens de la signification de ce verset, vous noterez qu'AllĂąh dit ObĂ©issez Ă  AllĂąh, et obĂ©issez au Messager et Ă  ceux d'entre vous qui dĂ©tiennent le commandement » et le verbe obĂ©issez » n'est pas rĂ©pĂ©tĂ© dans le troisiĂšme cas quant Ă  ceux qui dĂ©tiennent le commandement. Cela indique que l'obĂ©issance Ă  ceux qui dĂ©tiennent le commandement est secondaire Ă  l'obĂ©issance Ă  AllĂąh et Ă  l'obĂ©issance Ă  Son Messager. Si leur ordre est contraire Ă  l'obĂ©issance Ă  AllĂąh et Son Messager, alors ils ne devraient pas ĂȘtre Ă©coutĂ©s et il ne doit pas y avoir d'obĂ©issance dans ce qui contredit l'obĂ©issance Ă  AllĂąh et Ă  Son Messager. Il n'y a pas d'obĂ©issance Ă  une crĂ©ature dans la dĂ©sobĂ©issance au CrĂ©ateur. » Le malheur que la femme peut rencontrer dans ce type de situation, est quelque chose qu'elle se doit de vivre avec patience, et elle devrait chercher le secours auprĂšs d'AllĂąh Ta'Ăąla dans la patience. Nous demandons Ă  AllĂąh qu'Il guide leurs gouvernants dans la vĂ©ritĂ©. Je ne pense pas qu'on puisse forcer une femme Ă  ne pas porter le hidjab, Ă  moins que celle-ci quitte sa maison, mais si elle reste Ă  la maison, personne ne pourra la forcer [Ă  retirer son hidjab], donc qu'elle fasse son possible pour rester chez elle jusqu'Ă  ce qu'elle soit en paix face Ă  cet ordre. Quant au Ă©tudes qui la mĂšneront Ă  commettre ce pĂ©chĂ©, cela n'est pas permis, elle devrait plutĂŽt Ă©tudier ce dont elle a le plus besoin pour ce qui est de ses intĂ©rĂȘts religieux et de sa vie ici- bas. Cela est suffisant et peut ĂȘtre gĂ©nĂ©ralement fait Ă  la maison. [3]Source
Carpour elle, celles qui portent le voile remettent en cause le Code du statut personnel de 1956, qui a fait de la Tunisie, trĂšs tĂŽt, un pays avant-gardiste en matiĂšre de droits de la femme. Paroles blessantes et parfois agressions physiques sont le quotidien de certaines musulmanes. Depuis l'interdiction du port du voile intĂ©gral dans certaines rĂ©gions du pays, notamment celles de l'ExtrĂȘme-Nord, du Littoral, du Nord et de l'Est due aux exactions de la secte terroriste BokoHaram, la population vit dans la psychose et la crainte de la femme voilĂ©e. Fusent alors des paroles blessantes, parfois des agressions physiques Je ne m'approcherai plus jamais des femmes qui portent le voile, elles cachent des explosifs Ă  l'intĂ©rieur », s’emporte LoĂŻc Fongam, commerçant du marchĂ© Mendong Ă  YaoundĂ©, Ă  la vue d'une femme musulmane voilĂ©e de maniĂšre simple avec un Hidjab. TrĂšs peu font la diffĂ©rence entre le voile intĂ©gral et les autres. Devant cet amalgame, des milliers de femmes prĂ©fĂšrent ne plus sortir de leur maison. Hadjaratou Ousmane est de celleslĂ  Je marchais tranquillement dans la rue lorsque deux hommes qui Ă©taient prĂšs de moi m'ont agressĂ©e en tirant sur mon voile. Ils me l'ont arrachĂ© brutalement de la tĂȘte et ont dit le gouvernement n'a-t-il pas interdit le port de ces voiles ? Je me suis sentie humiliĂ©e, je suis retournĂ©e chez moi dĂ©cidant de ne plus jamais en sortir. » Hawa, elle, s'est rendu compte hier que mĂȘme les forces de l'ordre ne savent rĂ©ellement pas ce que c'est que le voile intĂ©gral J'Ă©tais au commissariat de Bastos hier pour retirer ma carte nationale d'identitĂ© lorsque le vigile s'est mis Ă  me fouiller, me demandant d'enlever le pagne que j'avais sur moi. Je me suis sentie trĂšs mal mais comme il fallait que je retire ma carte, j'ai dĂ» me plier Ă  ces exigences. Je comprends que cela est fait pour garantir la sĂ©curitĂ© des citoyens, mais de lĂ  Ă  me mettre nue devant tout le monde, c'est vraiment trĂšs humiliant. » Le voile intĂ©gral est celui-lĂ  qui recouvre la femme musulmane de la tĂȘte aux pieds et qui ne laisse voir que ses yeux. Il est de couleur noire en gĂ©nĂ©ral. Le voile simple ou Hidjab quant Ă  lui ne couvre que la tĂȘte des femmes musulmanes. Il n'est pas assez large, on ne peut pas y cacher des explosifs. Pour l'Imam de la mosquĂ©e de Bodo, le Cheick Abou Rapah, la femme musulmane observe le voile lĂ©gal chaque fois qu'elle sort de la maison c'est l'habit islamique que les textes du Saint Coran et les Hadiths du messager d'Allah ont dĂ©terminĂ© sans Ă©quivoque. La femme musulmane consciente ne fait donc pas partie de cette catĂ©gorie de femmes sous habillĂ©es que connaĂźt la sociĂ©tĂ© moderne, des femmes Ă©garĂ©es et dĂ©viĂ©es de la voie d'Allah » Cette diffĂ©rence est-elle prise en compte ? C'est une atteinte Ă  notre dignitĂ© de femmes et nous devons y remĂ©dier », exhorte Zeinabou Abdou Rahman. DĂ©couvredes vidĂ©os courtes en rapport avec enlever le voile devant les femme sur TikTok. Regarde du contenu populaire des crĂ©ateurs suivants : MĂ©lanie.msk(@melanie.msk), 🍩(@qlf.2030), User(@user1312121212_spam), Redazere(@redazere), (@sdk_dzz), Ù„Ű§ Ű„ له Ű„ Ù„Ű§ لله(@anti.kufar), shawty’s(@sherwiie), Bilel(@bileeel6), Imane đŸ«¶đŸŒ(@imane_655), matteo(@lapolitiquedemat
Je me promenais dans un parc, les cheveux dĂ©couverts pour la premiĂšre fois depuis prĂšs de 20 ans. Mes oreilles Ă©taient toutes rouges. Je m'Ă©tais prĂ©parĂ©e mentalement avant de quitter la maison, anticipant la sensation du vent qui allait souffler dans mes cheveux, les mĂšches caressant mes joues. Mais ce qui m'a le plus marquĂ© ce jour-lĂ , c'est cette sensation inhabituelle de picotement que j'ai ressenti sur mes oreilles, surprises par l'air frais de y a beaucoup de choses que j’aurais dĂ» prĂ©voir lorsque j’ai pris la dĂ©cision d’enlever mon voile il y a deux ans comme le froid sur mes oreilles rouges ce matin-lĂ , et pourtant, j’ai Ă©tĂ© prise au commencĂ© Ă  porter le hijab Ă  l'Ăąge de 10 ans et je l'ai retirĂ© Ă  28. J'ai flirtĂ© avec l'idĂ©e de longs mois avant de me dĂ©cider. Et quand je l'ai fait, ce n'Ă©tait pas exactement une occasion heureuse pour moi. J'avais l'impression d'ĂȘtre dans une impasse dans ma vie spirituelle et je devais accepter la dure rĂ©alitĂ©, Ă  savoir que mon hijab n'avait plus la mĂȘme importance pour moi. Je n'Ă©tais pas moins musulmane, mais je ne comptais simplement plus sur ce voile pour m'aider Ă  me sentir proche de pendant 18 ans, j'ai passĂ© chaque matin devant le miroir, Ă©pinglant mon hijab avant de quitter la maison. Certains jours, le tissu se laissait faire, et cela ne me prenait que deux ou trois minutes. D'autres jours, il refusait de coopĂ©rer et pendait maladroitement ou glissait sur ma tĂȘte. Je soufflais alors de frustration en serrant la mĂąchoire si fort que je m'en donnais des j'ai dĂ©cidĂ© d'arrĂȘter de porter le hijab, je ne savais pas combien ce rituel quotidien sacrĂ©, parfois exaspĂ©rant, allait me manquer. Ce geste simple Ă©tait une forme de culte, une priĂšre silencieuse, un engagement intime envers moi-mĂȘme, comme une seconde peau. Pendant les premiers mois, je me sentais nue en quittant la maison. Aujourd'hui encore, deux ans plus tard, il m'arrive d'oublier et de paniquer quand je suis dehors avant de rĂ©aliser que je ne le porte plus, ce voile qui continue de me hanter.“Ce que je n'avais pas anticipĂ©, ce sont les Ă©loges, les tapes dans le dos et les nombreuses fĂ©licitations pour mon "courage", ni la façon dont ces rĂ©actions allaient me dĂ©concerter.”Mais la perte de cette routine n'est pas la seule chose Ă  laquelle j'ai dĂ» m'habituer. Mes interactions ont aussi beaucoup changĂ©. Il y a des choses auxquelles je m'attendais et d'autres non. Je me souviens de la premiĂšre fois oĂč quelqu'un m'a fĂ©licitĂ©e, m'a dit que j'Ă©tais "courageuse" d'avoir retirĂ© mon voile. Et puis la deuxiĂšme fois, et la troisiĂšme. Je m'Ă©tais prĂ©parĂ©e Ă  rĂ©pondre Ă  des questions sur ma santĂ© spirituelle et religieuse. J'Ă©tais mĂȘme prĂ©parĂ© au jugement, au claquement de langues de dĂ©sapprobation des gens de ma communautĂ© qui allaient supposer que si je faisais ça, c'Ă©tait juste pour pĂ©cher en paix. Ce que je n'avais pas anticipĂ©, en revanche, ce sont les Ă©loges, les tapes dans le dos et les fĂ©licitations pour ce fameux courage, ni Ă  quel point ces rĂ©actions allaient me blesser. J'aurais peut-ĂȘtre dĂ» y mois aprĂšs avoir enlevĂ© mon hijab, je suis allĂ©e prendre un cafĂ© avec mon ancienne cheffe - une femme qui m'avait donnĂ© ma chance dans l'industrie des mĂ©dias - et une autre collĂšgue. Quand elles m'ont vue, mes boucles remplaçant le hijab de couleur neutre qu'elles avaient l'habitude de voir, elles ont toutes les deux criĂ© et agrippĂ© mes Ă©paules."Oh mon Dieu, tu es trop belle ! Pourquoi tu nous cachais ça ?!"J'ai ri - par surprise - ne sachant pas trop comment rĂ©pondre Ă  ce commentaire. Est-ce que j'Ă©tais moche avant ? Cette pensĂ©e m'a fait rire encore plus fort."C'est gĂ©nial, je suis tellement fiĂšre de toi", m'a dit mon ancienne patronne, en me serrant dans ses bras. Je l'ai regardĂ© avec perplexitĂ© et mon visage s'est mis Ă  chauffer. FiĂšre de moi ? Pourquoi ? Les deux femmes ont passĂ© leurs doigts dans mes cheveux alors que je me tenais lĂ , Ă  mi-chemin entre la colĂšre et la gĂȘne. Leur admiration en disait long sur la femme qu'elles pensaient que j'Ă©tais lorsque je portais le avec le temps cette expĂ©rience s'est renouvelĂ©e. Encore et encore. Pour ces personnes, j'Ă©tais une toute nouvelle femme - plus courageuse, plus audacieuse et plus libre. Mais en rĂ©alitĂ©, je suis toujours la mĂȘme personne, simplement sans hijab. Je n'avais pas peur avant, et je ne suis pas plus libre maintenant. Je ne suis pas du genre Ă  rougir devant les Ă©loges, quand c'est mĂ©ritĂ©. Ce n'est tout simplement pas le cas prĂšs de vingt ans, mon hijab a Ă©tĂ© une partie intĂ©grante de mon identitĂ©. Le porter m'a appris une leçon importante sur la façon de me comporter dans le monde - plus prĂ©cisĂ©ment, il m'a appris la signification du mot "courage". J'ai dĂ» marcher en gardant la tĂȘte haute et l'esprit toujours en alerte. J'ai appris Ă  la dure Ă  choisir les micro-agressions auxquelles je voulais rĂ©pondre aprĂšs m'ĂȘtre Ă©puisĂ©e Ă  vouloir toutes les confronter. J'ai Ă©galement dĂ» faire face Ă  un monde de plus en plus islamophobe, en Ă©tant une femme visiblement musulmane, ce qui demande beaucoup plus de courage que de sortir les boucles au vent.“Pendant prĂšs de vingt ans, mon hijab a Ă©tĂ© une partie intĂ©grante de mon identitĂ©. Le porter m'a appris une leçon importante sur la façon de me comporter dans le monde - plus prĂ©cisĂ©ment, il m'a appris la signification du mot "courage".”J'ai Ă©galement dĂ» faire face Ă  ma propre culpabilitĂ©, au sentiment d'avoir abandonnĂ© ma communautĂ© en enlevant mon hijab. Lorsqu'en 2019, un homme armĂ© de 28 ans avait pĂ©nĂ©trĂ© dans deux mosquĂ©es de Christchurch, en Nouvelle-ZĂ©lande, tuant 51 personnes et en blessant 40 autres, ma culpabilitĂ© a enflĂ© au point de me rendre malade. À l'Ă©poque, mon chagrin m'a presque poussĂ©e Ă  remettre le voile, un moyen dĂ©sespĂ©rĂ© de m'absoudre de la honte irrationnelle que je m'a souvent demandĂ© si j'Ă©tais forcĂ©e de porter le hijab. J'ai appris Ă  encaisser la question, Ă  faire de mon mieux pour ne pas rouler des yeux, et Ă  rĂ©pondre poliment une rĂ©ponse rĂ©pĂ©tĂ©e plus de fois que je ne peux compter "Non, bien sĂ»r que non. C'est mon choix". La personne souriait en retour, cordialement, mais je dĂ©celais parfois dans leur expression un soupçon d'incrĂ©dulitĂ©. Peu importe ce que je leur disais de mon expĂ©rience, certains stĂ©rĂ©otypes sont trop profondĂ©ment encrĂ©s pour qu'on me croit sur parole. Parfois, ils m'affichaient ce sourire familier, les lĂšvres serrĂ©es, en me regardant, le cou rentrĂ©, la tĂȘte lĂ©gĂšrement penchĂ©e d'un cĂŽtĂ© en signe de depuis que j'ai arrĂȘtĂ© de porter le voile, je suis confrontĂ©e Ă  un tout autre type de sourire, un sourire d'admiration. Et je ne sais pas lequel est le pire.
\n devant qui la femme peut enlever son voile
Française fille de mĂ©decin, j’ai dĂ©cidĂ© Ă  20 ans de devenir musulmane. Mon immense besoin d’absolu m’a cependant Question J'aimerai savoir devant qui la femme a-t-elle le droit de retirer son question est Ă©pineuse pour les converties Ă  l'Islam qui ont de la famille non concidĂ©rer le conjoint de fait fiancĂ© sans papier de ma mĂšre comme son Ă©poux lĂ©gitime donc comme Ă©tant mon beau pĂšre ? si oui, ai-je la permission de retirer mon voile devant lui?La femme de mon pĂšre mariĂ© civilement n'est pas musulmane; ai-je le droit d'enlever mon voile devant elle ? Le verset 31 de la Sourate "An NoĂ»r" mentionne que la femme a le droit de retirer son voile devant ses frĂšres, son pĂšre, sa mĂšre etc... Cette rĂšgle est-elle valable s'ils ne sont pas musulmans?RĂ©ponsePar ce souci de clartĂ©, je commencerai par reproduire une partie du Verset 31 de la Sourate 24 "Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chastetĂ©, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraĂźt et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'Ă  leurs maris, ou Ă  leurs pĂšres, ou aux pĂšres de leurs maris, ou Ă  leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou Ă  leurs frĂšres, ou aux fils de leurs frĂšres, ou aux fils de leurs sƓurs, ou aux femmes musulmanes 
 "Comme l'exĂ©gĂšse complĂšte de ce verset est extrĂȘmement longue, c'est la raison pour laquelle je me concentrerai uniquement sur le point qui est directement en rapport avec le problĂšme que vous des rĂšgles gĂ©nĂ©rales que les savants ont Ă©tabli Ă  partir de ce passage est la suivante La femme n'est pas tenue de porter le voile en prĂ©sence de toute personne qui est un "Mahram" pour le vocabulaire islamique, le terme "Mahram" dĂ©signe tous les hommes de sa proche famille qu'une femme n'a pas le droit d'Ă©pouser, tels que son pĂšre, ses grands pĂšres paternels et maternels, ses fils, ses petits fils, son beau pĂšre pĂšre de son mari, ses neveux du cĂŽtĂ© de ses frĂšres ou de ses sƓurs
La question qui se pose maintenant est de savoir est-ce que la diffĂ©rence de religion a une influence sur le statut du "Mahram" ?D'aprĂšs l'ImĂąm Ahmad IbnĂ© Hambal un pĂšre non musulman ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un "Mahram" pour sa fille non musulmane. Cependant, IbnĂ© QoudĂąmah trĂšs cĂ©lĂšbre savant hambalite qui est Ă©galement celui qui rapporte ces propos de l'ImĂąm Ahmad affirme que "cette rĂšgle est en rapport avec le voyage c'est Ă  dire qu'une fille musulmane ne peut effectuer de long voyage avec son pĂšre non musulman, s'il n'y a aucun autre "Mahram" avec elle. Pour ce qui est du voile, une fille musulmane n'est pas obligĂ©e de le porter devant son pĂšre non musulman." "Al Moughni" - Volume 7.Pour appuyer ses dires, il rappelle le Hadith qui relate que lorsqu'Abou SoufyĂąne vint Ă  Madinah il n'Ă©tait alors pas encore musulman pour rencontrer sa fille, OummĂ© HabĂźbah radhia AllĂąhou anha, Ă©pouse du ProphĂšte Mouhammad sallallĂąhou alayhi wa sallam, celle-ci n'a pas portĂ© le voile en sa prĂ©sence et le ProphĂšte Mouhammad sallallĂąhou alayhi wa sallam ne lui a pas demandĂ© de le faire non plus. En ce qui concerne les autres membres proches de la famille oncles
, je ne connais pas avec exactitude quelle est la position des savants Ă  ce l'Ă©cole hanafite, la diffĂ©rence de religion n'a pas d'influence sur le statut du "Mahram". Ainsi, les savants de l'Ă©cole hanafite affirment qu'une femme musulmane a le droit de voyager avec un homme qui est son "Mahram", mĂȘme si celui-ci n'est pas musulman. RĂ©f "FatĂąwa Hindiyah" Volume 2 / Page 44 A partir de lĂ , on peut donc essayer de rĂ©pondre aux diffĂ©rentes questions que vous avez soulevĂ©* Le conjoint de votre mĂšre qui n'est pas mariĂ© avec elle n'est pas un "Mahram" pour vous. Donc vous devrez garder votre voile en sa prĂ©sence.* Pour ce qui est des oncles frĂšres du pĂšre ou de la mĂšre, d'aprĂšs l'Ă©cole hanafite, ils sont considĂ©rĂ©s comme Ă©tant des "MahĂąrim", c'est pourquoi, il n'est pas nĂ©cessaire Ă  la musulmane de porter le voile en leur prĂ©sence, mĂȘme s'ils ne sont pas musulmans.* Pour ce qui est maintenant de savoir s'il est nĂ©cessaire de porter le voile devant les femmes non musulmanes, il y a en vĂ©ritĂ© des divergences entre les savants des diffĂ©rentes Ă©coles juridiques Ă  ce sujet. Ces divergences proviennent justement d'interprĂ©tations diffĂ©rentes qui ont Ă©tĂ© donnĂ©es Ă  l'expression "qu'elles ne montrent leurs atours qu' aux femmes musulmanes" citĂ© dans le verset de la Sourate "An NoĂ»r".L'ImĂąm RĂązi auteur d'une trĂšs cĂ©lĂšbre exĂ©gĂšse du Qour'aane, connue sous le nom de "At Tafsir oul KabĂźr", mentionne dans son ouvrage qu'une grande partie des savants parmi les pieux prĂ©dĂ©cesseurs Ă©taient d'avis, en raison de ce verset, que la femme musulmane ne devrait pas dĂ©couvrir leurs atours en prĂ©sence de femmes non musulmanes. Mais il rappelle immĂ©diatement aprĂšs que cet avis ne constitue pas une interdiction s'agit plutĂŽt d'un conseil recommandant Ă  la femme la meilleure tenue par rapport aux non musulmanes. Pour ce qui est de la rĂšgle juridique en elle mĂȘme Il n'y a aucune diffĂ©rence en ce qui concerne le voile entre une femme musulmane et une femme non opinion de l'ImĂąm RĂązi est confirmĂ©e par d'autres Ă©minents commentateurs du Qour'aane, tels que Abou Bakr IbnĂ© Arabi Al MĂąliki Qour'aane" Volume 3 / Page 1359-1360 et AllĂąmah ÂloĂ»si BaghdĂądi "RoĂ»houl Ma'Ăąni" Volume 18 / Page 143. Cet avis est Ă©galement rapportĂ© de l'ImĂąm Ahmad IbnĂ© Hambal "Al Moughni" Volume 6 / Page 562-563, et d'aprĂšs ce qu'Ă©crit l'ImĂąm RĂązi il s'agirait Ă©galement de la position de l'Ă©cole cette opinion est celle qui convient Ă©galement le mieux aux conditions actuelles, c'est la raison pour laquelle de nombreux savants contemporains l'ont adoptĂ© et affirment ainsi que la femme musulmane n'est effectivement pas obligĂ©e de porter le voile devant des femmes non musulmanes.Ceux et celles qui connaissent l'arabe peuvent consulter l'excellente Ă©tude qui a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e Ă  ce sujet par le Dr Abdoul KarĂźm ZaydĂąn dans son ouvrage "Al Moufassal fĂź AhkĂąmil Mar'ah" Volume 3 / Pages 257-265.Cela signifie donc que vous n'ĂȘtes pas obligĂ©e de porter le voile ni devant la femme de votre pĂšre, ni mĂȘme devant vos tantes sƓurs de votre pĂšre ou de votre mĂšre.Il reste cependant un doute concernant le texte du verset Pourquoi est-ce qu'il y est prĂ©cisĂ© que les femmes ne doivent montrer leurs atours qu'"aux femmes musulmanes" si la diffĂ©rence de religion n'a aucune importance et ne change en rien la rĂšgle citĂ©e ?A vrai dire, la traduction "femmes musulmanes" ne correspond pas exactement avec ce qui est dit dans le verset Le terme arabe qui y est employĂ© est "NisĂą' ihinna" qui signifie littĂ©ralement "leurs femmes".Une grande partie des exĂ©gĂštes ont interprĂ©tĂ© l'expression "leurs femmes" par "les femmes musulmanes", d'oĂč la traduction française que nous avons. Mais selon l'illustre commentateur du Qour'aane, Abou Bakr ibnĂ© Arabi de l'Ă©cole mĂąlĂ©kite, le pronom personnel qui est prĂ©sent dans le terme "NisĂą' ihinna" le pronom lui-mĂȘme est "hinna" a Ă©tĂ© simplement adjoint pour respecter l'harmonie avec les nombreux autres citĂ©s dans le verset. Cet emploi du pronom en langue arabe est connu sous l'appellation de "Itba'". Cheikh Abou Bakr qualifie ce verset comme Ă©tant celui des "Dhamùïr" pronoms, car il en contient pas moins de 15, ce qui est unique dans le Qour'aane. RĂ©f "AhkĂąmoul Qour'aane" Volume 3 / Pages 1359-1360Ce qui signifie donc que, d'aprĂšs cette interprĂ©tation qui est celle retenue par l'ImĂąm RĂązi et l'ImĂąm Ahmad IbnĂ© Hambal l'ajout du pronom personnel "hinna" leurs avec le terme "NisĂą'i'" femmes n'a pas pour but d'exclure les femmes qui ne sont pas musulmanes, mĂȘme si cela peut paraĂźtre ainsi dans la traduction Allah Seul dĂ©tient la VĂ©ritĂ© !
DemĂȘme, Ibn Abbas Ű±Ű¶ÙŠ Ű§Ù„Ù„Ù‡ Űčنه interdisaient aux femmes musulmanes de se dĂ©voiler devant les femmes des gens du Livre par crainte qu’elles ne les dĂ©crivent Ă  leurs maris De ce verset, la
Photo d'illustration - Damien Meyer - AFP -A Orange, une ville tenue par l'extrĂȘme droite, un prĂ©sident de bureau de vote a demandĂ© Ă  une femme de retirer son voile pour voter. L'Ă©lectrice a dĂ©cidĂ© de porter Ă  la sĂ©curitĂ© de la ville d'Orange, tenue par l'extrĂȘme droite depuis 1995, a demandĂ© Ă  une femme de retirer son voile pour pouvoir voter, rapporte ce mercredi France Bleu Vaucluse."Le monsieur me regardait avec un air bizarre. Il m'a dit 'Madame, vous enlevez votre voile, c'est la loi, sinon vous ne votez pas! J'ai un foulard, mĂȘme pas le voile... avec une chemise, un jean des baskets", a tĂ©moignĂ© NaĂŻma El Omar au micro de France Bleu Vaucluse. "J'ai Ă©tĂ© choquĂ©e, j'ai enlevĂ© mon foulard devant tout le monde. Quand je suis partie, j'ai pleurĂ©." Travaille Ă  la paroisse d'OrangeDans ce bureau de vote numĂ©ro 7, le prĂ©sident a affirmĂ© que la photo de la carte d'identitĂ© de cette Ă©lectrice ne lui ressemblait pas. D'oĂč sa demande. Sauf que la loi n'interdit pas les signes religieux dans les bureaux de vote, mais uniquement les vĂȘtements dissimulant le visage."Un voile encadrant le visage n'empĂȘche pas le contrĂŽle de l'identitĂ© de l'Ă©lecteur", rappelle la circulaire du Conseil constitutionnel de janvier sur le dĂ©roulement des opĂ©rations d'autres termes, une Ă©lectrice peut se prĂ©senter avec un foulard, si son visage n'est pas dissimulĂ©. Aussi cette Ă©lectrice, Ă©pouse d'un ancien lĂ©gionnaire, et qui travaille Ă  la paroisse d'Orange, a portĂ© plainte deux jours aprĂšs son vote. Peuton enlever le voile pour des raisons mĂ©dicales Je suis trĂšs inquiĂšte car j’ai attrapĂ© une maladie nerveuse pendant que j’étais en Bosnie maladie qui m’empĂȘche de bouger le cĂŽtĂ© droit de mon corps Je souffre de cette maladie depuis cinq ans et ma situation se dĂ©tĂ©riore De plus je souffre de problĂšmes optiques et je n’ai plus le courage d’affronter cette maladie En fait Depuis mi-juin, de nombreuses femmes voilĂ©es qui prenaient l’avion Ă  l’aĂ©roport de Nantes ont subi un vĂ©ritable traumatisme. Au moment du passage du portique qui mĂšne Ă  la zone d’embarquement, prenant prĂ©texte d’un texte de loi europĂ©en, les agents de sĂ©curitĂ© de la sociĂ©tĂ© chargĂ©e de la sĂ»retĂ© aĂ©roportuaire leur imposaient d’îter publiquement leur voile sans leur laisser la moindre latitude ; ce qui implique pour ces derniĂšres de se dĂ©voiler devant une longue file de passagers et de rester sans voile tout le temps de l’inspection. Le simple dĂ©voilement a Ă©tĂ© vĂ©cue par beaucoup comme une humiliation. La procĂ©dure Ă©tait la suivante devant le portique de sĂ©curitĂ©, il Ă©tait demandĂ© aux femmes voilĂ©es de dĂ©poser objets et effets personnels dans les bacs prĂ©vus Ă  cet effet, ainsi que leur veste ou leur manteau. Jusque-lĂ  tout Ă©tait normal. Mais aussitĂŽt, les agents en service exigeaient qu’elles retirent aussi le voile qui ne couvrait que leurs cheveux et nullement leur visage. Chaque jour en France, des centaines de femmes voilĂ©es passent le portique de sĂ©curitĂ© d’avant embarquement sans qu’il ne leur soit demandĂ© de se dĂ©voiler publiquement, mais Ă  Nantes et semble-t-il Ă  Bordeaux, on considĂšre qu’il y a lĂ  un impĂ©ratif sĂ©curitaire. Se dĂ©voiler ou rater l’avion Droits dans leurs bottes, les agents de sĂ©curitĂ© ne voulaient rien entendre et opposaient systĂ©matiquement aux demandes d’explication le rĂšglement europĂ©en EU n°185/2010 appendice 4-A. Or rien dans ledit appendice ne prĂ©cise qu’il faille dĂ©voiler les femmes publiquement, ce que, rĂ©pĂ©tons-le, aucun aĂ©roport en France ne pratique. Évidemment, cette interprĂ©tation du texte de loi suscita rĂ©probation et refus. Face Ă  des voyageurs mĂ©dusĂ©s et bien dĂ©cidĂ©s Ă  ne pas subir l’arbitraire et l’humiliation, les agents convoquaient la police, qui faisait valoir ledit texte de loi. Tout ce que dit ce texte de loi, et notamment l’appendice Ă©voque voir extrait 1 et extrait 2 c’est qu’il y a nĂ©cessitĂ© d’une palpation physique des coiffures et couvre-chefs » et elle doit comprendre le cas Ă©chĂ©ant un examen physique ou visuel des cheveux, des chaussures », mais rien n’indique qu’il faille absolument que les femmes voilĂ©es se dĂ©couvrent publiquement. Mieux, le texte ne dit pas que la palpation est systĂ©matique. Il ne mentionne pas non plus l’obligation de dĂ©pĂŽt des couvre-chefs dans les bacs, ni par consĂ©quent de dĂ©voilement. RĂ©unies il y a quelques jours par un collectif d’associations, plusieurs familles ont tĂ©moignĂ© des vexations subies Ă  l’aĂ©roport de Nantes. M., prĂ©sente le soir de la rĂ©union, tĂ©moigne Hier, un monsieur tĂ©moignait. Il est passĂ© avec sa femme et ses enfants. On a demandĂ© Ă  sa femme de retirer le voile. Ils ne voulaient pas cĂ©der, donc la police est venue. Au bout d’une demi-heure de tractations, les policiers ont fini par leur dire que s’ils n’obtempĂ©raient pas ils les mettraient dans une salle en attendant que l’avion dĂ©colle. Avec la pression et les enfants ils ont fini par cĂ©der, la femme Ă©tait en larmes comme beaucoup d’ailleurs ! » Un zĂ©le sans concession Pire, dans un communiquĂ© publiĂ© ce soir, le CCIF collectif contre l’islamophobie en France rapporte le cas de deux femmes pour qui la violence de ce dĂ©voilement en public s’est ajoutĂ© Ă  une situation trĂšs difficile la premiĂšre s’est retrouvĂ©e la tĂȘte nue, totalement nue. Elle venait de subir une chimiothĂ©rapie et avait perdu tous ses cheveux. La seconde, qui se rendait au Maroc pour enterrer son enfant de deux ans, a dĂ» aussi subir cette humiliation, dont elle se serait bien passĂ©e. Selon d’autres tĂ©moignages que nous avons reçus, ni les vieilles dames ni les femmes seules avec enfant n’étaient Ă©pargnĂ©es. Toutes Ă©taient menacĂ©es d’avoir Ă  faire avec la police si elles n’acceptaient pas l’humiliation. Que la sĂ©curitĂ© aĂ©roportuaire prime, soit. Mais, une palpation par un personnel fĂ©minin et un dĂ©voilement Ă  l’écart du public contenteraient tout le monde. Sauf Ă  considĂ©rer que la prĂ©occupation premiĂšre des agents Ă©tait autre que sĂ©curitaire. Comment expliquer en effet qu’ils aient acceptĂ© de faire systĂ©matiquement obstruction provoquant, pendant plusieurs jours, d’importants retards au dĂ©part de l’aĂ©roport, alors qu’un contrĂŽle Ă  l’écart aurait Ă©vitĂ© tous ces retards ? Aujourd’hui, aprĂšs la mobilisation de plusieurs associations locales, la sociĂ©tĂ© chargĂ©e de la sĂ©curitĂ© de l’aĂ©roport a dĂ©cidĂ© de mettre fin Ă  ces pratiques. Provisoirement seulement ? CrĂ©dit photo Flickr – endymion120 LĂ©lu Rassemblement National a exigĂ© qu'elle retire son voile, allant ainsi Ă  l'encontre du droit. Vendredi 11 octobre, une classe de CM2 de Belfort s'est rendue au Conseil rĂ©gional de

AprĂšs une longue procĂ©dure et plusieurs jugements, la cour d’appel de Versailles a dĂ©livrĂ© jeudi 18 avril la dĂ©cision finale dans une affaire qui a dĂ©butĂ© il y a dix ans. Asma Bougnaoui Ă©tait ingĂ©nieure informatique au sein de Micropole, une entreprise de conseil informatique basĂ©e Ă  Levallois. Elle a Ă©tĂ© licenciĂ©e un an aprĂšs son embauche, en un client chez qui elle se rendait pour des missions, s’était plaint du fait qu’elle portait un voile islamique. Cela gĂȘnait certains de ses collaborateurs. Les responsables d’Asma Bougnaoui lui avaient alors demandĂ© de le retirer la prochaine fois qu’elle verrait le client mais elle avait refusĂ©. Micropole l’avait licenciĂ©e, invoquant notamment le fait que l’entreprise risquait de perdre un marchĂ©. L’employĂ©e a alors contestĂ© cette dĂ©cision devant la justice, s’estimant victime d’une mesure discriminatoire liĂ©e Ă  ses convictions longue procĂ©dureDĂ©bute alors une procĂ©dure longue de dix ans. Le conseil de prud’hommes en 2011 puis la Cour d’appel de Paris en 2013 soutiennent Micropole et estiment que le licenciement est fondĂ© par une cause rĂ©elle et sĂ©rieuse ». Asma Bougnaoui saisit la Cour de cassation. La plus haute juridiction française, prudente, sollicite l’avis de la Cour de justice de l’Union europĂ©enne CJUE.À la suite des arrĂȘts rendus par la CJUE, la Cour de cassation rappelle qu’un employeur peut, en raison des intĂ©rĂȘts de l’entreprise », prĂ©voir dans son rĂšglement intĂ©rieur une clause de neutralitĂ© » interdisant le port visible de tout signe politique, philosophique ou religieux sur le lieu de cette clause doit ĂȘtre gĂ©nĂ©rale et indiffĂ©renciĂ©e », c’est-Ă -dire qu’elle doit viser toutes les convictions et tous les salariĂ©s sur le poste concernĂ©. En l’occurrence, il s’agissait d’un poste en contact avec les clients », mais cela ne suffit pas pour justifier une restriction Ă  la libertĂ© de religion. Si l’employeur en a la possibilitĂ© matĂ©rielle et financiĂšre, il doit Ă©galement proposer au salariĂ© un autre poste de travail avant de le du rĂšglement intĂ©rieur Les entreprises doivent ĂȘtre trĂšs prĂ©cises dans leur rĂšglement intĂ©rieur et pouvoir justifier objectivement un licenciement », affirme Nicolas CadĂšne, rapporteur gĂ©nĂ©ral de l’Observatoire de la laĂŻcitĂ©. Ce qui est reprochĂ© Ă  Micropole, c’est d’avoir interdit Ă  cette femme, nommĂ©ment, de porter le voile. Cela ne valait pas pour tous les salariĂ©s Ă  ce poste. Il n’existait pas de rĂšglement intĂ©rieur prĂ©cis. » Depuis l’arrĂȘt de la CJUE en 2017, les dĂ©cisions de justice vont toutes dans ce sens.

Commetoutes les nuits, Edward avait trĂšs mal dormi. Il venait de se rĂ©veiller en sursaut pour la troisiĂšme fois, en sueur, haletant. Il avait encore fait le mĂȘ . Domaine de la Rose Noire . Vous souhaitez rĂ©agir Ă  ce message ? CrĂ©ez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer. Accueil Rechercher . S'enregistrer Connexion : Le Deal du moment : Cartes PokĂ©mon

HĂ© ! Disclaimer cette rubrique a pour but de prĂ©senter des ouvrages de type essais/tĂ©moignages qui ont alimentĂ© ma rĂ©flexion en tant que femme et fĂ©ministe et agnostique, je le prĂ©cise pour ce cas prĂ©cis. Il s’agit d’une prĂ©sentation subjective mais la plus humble possible si vous ĂȘtes concernĂ©e par le sujet abordĂ© et aussi si vous ne l’ĂȘtes pas, je n’attends que votre avis pour pouvoir progresser et rĂ©flĂ©chir encore davantage. J’espĂšre donc que ma dĂ©marche sera prise pour ce qu’elle est, c’est-Ă -dire une volontĂ© sincĂšre de partager une ouverture et une curiositĂ© sur un sujet, et non une tentative d’appropriation quelconque d’ailleurs j’ai fait au mieux pour ne pas dĂ©former ou simplifier les propos repris ici, mais si un point semble maladroit, pareil, n’hĂ©sitez pas. Cela posĂ©, j’espĂšre que les livres prĂ©sentĂ©s vous intĂ©resseront autant qu’ils m’ont intĂ©ressĂ©e, et que les discussions potentielles en commentaires pourront se faire dans le respect et l’ouverture d’esprit. Amour sur vous et bonne lecture ! Au fur et Ă  mesure de ma dĂ©couverte du fĂ©minisme, j’ai fait en sorte de dĂ©finir de plus en plus prĂ©cisĂ©ment mes convictions et mes positions, notamment sur certains sujets polĂ©miques auxquels toute fĂ©ministe se doit apparemment d’avoir la solution au risque de dĂ©crĂ©dibiliser l’entiĂšretĂ© de la cause, tmtc on adore. Sans avoir rĂ©ponse Ă  tout, je me retrouve dans un fĂ©minisme le plus inclusif possible et je pense avoir des acquis stables sur pas mal de sujets
 mais certaines questions restent parfois problĂ©matiques. Un des sujets qui me posait question et ce jusqu’à trĂšs rĂ©cemment, c’était le voile islamique ici je parlerai de hijab, c’est-Ă -dire le foulard qui ne couvre pas le visage, contrairement au niqab et Ă  la burqa. Il faut dire qu’avec la polĂ©mique autour du burkini il n’y a pas si longtemps, beaucoup d’arguments contradictoires – dont certains portĂ©s par des militantes fĂ©ministes – sont revenus sur le devant de la scĂšne, et c’était un peu compliquĂ© de s’y retrouver. Comment dĂ©fendre ce symbole d’un projet politique hostile Ă  la mixitĂ© et Ă  l’émancipation des femmes », cet habit qui stigmatise la femme en tant qu’objet sexuel » ? Et plus encore, pourquoi autoriser en France, pays des droits de l’homme, quelque chose qui sert d’outil pour opprimer les femmes ailleurs dans le monde, mettant en pratique une conception extrĂ©miste et totalitaire de l’islam » ? bien sĂ»r, je choisis des propos forts mais d’autant plus marquants – de plus, je n’ai Ă  l’époque eu accĂšs qu’à peu d’avis contraires, c’est pourquoi je ne les mentionne pas ici Bref, j’étais confuse, et quand le dĂ©bat s’est calmĂ© je n’avais toujours pas d’idĂ©e bien prĂ©cise sur le sujet. N’étant pas concernĂ©e directement et n’étant pas croyante ni musulmane ni chrĂ©tienne ni quoi que ce soit, j’avais du mal Ă  envisager toutes les implications de ce dĂ©bat et toute l’importance qu’il pouvait avoir pour les femmes concernĂ©es. Et puis, il y a un mois, au dĂ©tour d’une Ă©tagĂšre de la bibliothĂšque universitaire, je suis tombĂ©e sur Les filles voilĂ©es parlent, un recueil de tĂ©moignages rassemblĂ©s par Ismahane Chouder, Malika LatrĂšche et Pierre TĂ©vanian La Fabrique, 2008. Et lĂ , paf ! la claque. Avec ce livre, j’ai dĂ©couvert l’autre cĂŽtĂ© du miroir, la parole de femmes stigmatisĂ©es car portant le voile, considĂ©rĂ©es comme ignorantes, stupides ou opprimĂ©es alors qu’elles ont elles-mĂȘme choisi de se voiler pour ĂȘtre en accord avec leur religion. J’ai pu lire les mots de jeunes filles qui ont vĂ©cu les dĂ©buts de la loi de mars 2004 sur l’interdiction des signes religieux ostentatoires Ă  l’école et qui ont dĂ» faire face Ă  une violence symbolique et parfois mĂȘme physique inouĂŻe dans ce livre s’expriment des lycĂ©ennes qui ont vu leurs droits niĂ©s et qui ont vĂ©cu pressions et exclusion parce qu’elles essayaient de les faire appliquer. J’ai dĂ©couvert que la loi de 2004 interdit le port du voile mais aurait pu autoriser en thĂ©orie le port du bandeau, accessoire de mode, pour permettre aux jeunes musulmanes de rester en accord avec leurs croyances sans que cela soit ostensible » en effet, la circulaire d’application de la loi prĂ©voit qu' »elle n’interdit pas les accessoires et les tenues qui sont portĂ©s communĂ©ment par des Ă©lĂšves en dehors de toute signification religieuse. ». Et pourtant, en pratique, certains collĂšges et lycĂ©es se sont empressĂ©s dĂšs la rentrĂ©e de 2004 d’interdire tout couvre-chef
 aux musulmanes ! J’ai lu les rĂ©cits de jeunes filles qui pensaient pouvoir suivre leurs cours normalement et faire entendre leur voix pendant la pĂ©riode de dialogue promise par cette loi un temps permettant d’expliciter les directives officielles pour que tout se passe au mieux en local – un rapport sur ce dispositif est disponible ici, et qui se sont retrouvĂ©es mises Ă  l’écart des autres Ă©lĂšves, laissĂ©es de cĂŽtĂ© par les professeures tant des enseignantes ouvertement racistes que fĂ©ministes dĂ©clarĂ©es, sous toutes sortes de prĂ©textes ou mĂȘme enfermĂ©es dans des salles de classe sans que personne ne soit au courant ! Bien sĂ»r, il s’agit de cas particuliers, mais le simple fait qu’ils aient pu exister m’a sidĂ©rĂ©e – et ce n’était que le premier chapitre. Cette pĂ©riode Ă©tait qualifiĂ©e de dialogue », mais le proviseur lui-mĂȘme a reconnu que ce n’était pas vraiment un dialogue. DĂšs qu’on prononçait le mot arrangement ou bandana, c’était Il n’y a pas d’arrangement, pas de compromis ! La loi c’est la loi, le rĂšglement c’est le rĂšglement ! Vous l’appliquez ou vous sortez ! » Deux filles ont craquĂ©, Ă  cause de la pression psychologique. Il y avait la pression de la famille [pour enlever le voile], et aussi celle du lycĂ©e ĂȘtre enfermĂ©e pendant deux mois dans une salle, sans profs, sans travail, sans conseils, c’est une pression Ă©norme. On voit les jours passer, on prend du retard, avec le proviseur qui demande sans arrĂȘt Alors, vous l’enlevez ? » C’est dur. Les filles voilĂ©es parlent, – Lamia*, 17 ans Ă  la parution, propos recueillis en 2005. [les * renvoient Ă  des prĂ©noms modifiĂ©s dans le livre] Au fil des pages et au-delĂ  du contexte de l’école, ces filles voilĂ©es » tĂ©moignent de leur vĂ©cu en tant que mĂšres, en tant qu’étudiantes, en tant que travailleuses, ou tout simplement en tant que femmes. Elles disent l’ostracisme, le regard des autres, l’humiliation de devoir se soumettre Ă  une loi ressentie comme injuste et l’incomprĂ©hension Ă  laquelle elles ont fait et font encore face. Parce que contrairement Ă  nombre d’idĂ©es reçues, les femmes qui s’expriment dans cet ouvrage ont choisi de porter le foulard parfois mĂȘme contre l’avis de leur famille. Pour la plupart d’entre elles, il n’est pas signe d’oppression selon les cas, il est signe de respect pour Dieu et pour elles-mĂȘmes, il est symbole de foi mais aussi d’une certaine libertĂ© de pratique bref il semble une Ă©vidence dans un État qui se dit laĂŻc, il peut ĂȘtre une protection contre le regard des hommes ou encore avoir un tout autre sens, dans tous les cas profondĂ©ment personnel et rĂ©sultant d’un choix intime. Et si pour elles c’est une libertĂ©, elles n’oublient pas pour autant les femmes contraintes Ă  porter le voile et condamnent cette situation qui semble d’ailleurs minoritaire pour les interviewĂ©es mais aussi statistiquement seules 6% des musulmanes interrogĂ©es en 2016 pour l’Institut Montaigne dĂ©clarent porter le voile par contrainte ou imitation. Simplement, pour la plupart des femmes qui s’expriment ici, l’interdire totalement n’est pas la solution. Quel meilleur moyen de confiner les femmes Ă  la maison que de les exclure de l’école ou de l’espace public renvoyant ainsi Ă  un communautarisme et Ă  une restriction Ă  l’espace familial qu’était pourtant censĂ©e combattre la loi de 2004 – comme le rappellent les enseignants qui ont demandĂ© l’abrogation de la loi en 2014 ? Quelle meilleure façon de lĂ©gitimer le rejet dont sont dĂ©jĂ  victimes les femmes voilĂ©es ? Pour moi, cette loi est une loi raciste. Ceux qui la dĂ©fendent disent qu’elle a pour but de libĂ©rer les femmes qui sont contraintes de porter le voile, alors que ces cas ne reprĂ©sentent qu’une minoritĂ©. Et puis ce n’est pas logique, parce que si une fille est contrainte par ses parents, il faut justement lui donner le privilĂšge d’aller en cours, d’avoir son bac, de rĂ©ussir ses Ă©tudes, pour pouvoir devenir indĂ©pendante et vraiment l’enlever si elle en a envie. 
 Une soeur » qui a la possibilitĂ© d’aller Ă  l’école, elle va repousser le moment du mariage, elle va d’abord s’ancrer dans la sociĂ©tĂ©, se construire sa propre vision des choses, et le jour oĂč elle sera en face de son mari, elle aura un potentiel, elle pourra lui rĂ©pondre, elle saura le contredire. Bref, elle sera une femme libre. Ceux qui ont votĂ© cette loi croient nous libĂ©rer ils sont en fait en train de dĂ©truire nos vies. Les filles voilĂ©es parlent, – Jihene*, 24 ans Ă  la parution, propos recueillis en 2006. Il est vrai que certaines femmes sont forcĂ©es de porter le voile. Mais on ne peut pas, sous prĂ©texte de lutter contre une injustice, en lĂ©gitimer une autre ! Contraindre une femme Ă  enlever son foulard est un acte aussi violent que de forcer une autre Ă  le porter quand elle ne l’a pas choisi. 
 Moi, mon foulard me libĂšre, et ce qui compte avant tout pour moi, c’est le sens que moi, je lui donne. Pas ce que d’autres projettent sur moi. Les filles voilĂ©es parlent, – Khadija, 21 ans Ă  la parution, propos recueillis en 2007. Les filles voilĂ©es parlent se veut sincĂšre subjectif certes, mais porteur d’une multitude de subjectivitĂ©s assumĂ©es et ouvert en offrant un espace d’expression aux principales concernĂ©es par ce dĂ©bat – trop souvent oubliĂ©es au moment de lĂ©gifĂ©rer – il permet de dĂ©construire l’idĂ©e d’une femme musulmane uniforme. Ici, ce sont des femmes singuliĂšres qui racontent une quarantaine en tout, des jeunes filles, des adultes, des Ă©lĂšves, des mĂšres, des converties, des personnes qui ont grandi avec l’islam ; autant de vies et de vĂ©cus diffĂ©rents qui pourtant conduisent toutes ces femmes Ă  faire le mĂȘme constat amer, la mĂȘme expĂ©rience de la stigmatisation. Si je devais faire passer un message Ă  la sociĂ©tĂ© française, je redirais une chose que j’ai dĂ©jĂ  dite on demande toujours aux filles voilĂ©es ou aux religieux de ne pas faire de prosĂ©lytisme, mais on devrait aussi l’exiger des autres. Parce que certains se permettent de faire des rĂ©flexions, de porter des jugements, ou d’imposer leur avis. Je voudrais aussi demander aux gens d’arrĂȘter de juger sur les apparences et de croire Ă  tout ce que disent les mĂ©dias. Ce n’est pas mon pĂšre, mon frĂšre, ni mon oncle, qui me force Ă  porter le voile. Je suis une Française comme les autres je vote, j’ai passĂ© le brevet et le bac comme tout le monde, je vais en fac
 MĂȘme ma tenue vestimentaire n’a rien d’extravagant. La seule diffĂ©rence, c’est que je ne montre pas mes cheveux, pour des raisons qui me regardent. C’est mon choix, aprĂšs tout, si je ne veux pas montrer mon corps ! Les filles voilĂ©es parlent, – Zeinab*, 19 ans Ă  la parution, propos recueillis en 2006. Injurier, violenter, punir une femme sous prĂ©texte qu’elle ne porte pas le voile, et injurier, violenter, punir une femme sous prĂ©texte qu’elle le porte, c’est une seule et mĂȘme violence. Lutter contre le voile obligatoire et contre le dĂ©voilement obligatoire, pour le droit d’aller tĂȘte nue et pour le droit de se couvrir, c’est un seul et mĂȘme combat le combat pour la libertĂ© de choix, et plus prĂ©cisĂ©ment pour le droit de chaque femme Ă  disposer de son corps. Les filles voilĂ©es parlent, – Épilogue. TrĂšs marquĂ©e par cette lecture, j’ai cherchĂ© Ă  me renseigner davantage, et c’est comme ça que j’ai fini par tomber sur deux autres titres sur le sujet ou l’élargissant. Je voudrais donc vous parler Ă©galement de L’une voilĂ©e, l’autre pas de Dounia Bouzar et SaĂŻda Kada Albin Michel, 2003 et de FĂ©minismes islamiques dirigĂ© par Zahra Ali La Fabrique, 2012. Dans le premier, on se trouve face Ă  un dialogue trĂšs respectueux entre deux femmes françaises et musulmanes, qui sont comme l’indique le titre l’une voilĂ©e et l’autre pas toutes deux par choix. Leur Ă©change est nourri de tĂ©moignages qui permettent d’ouvrir la parole sur des questions de fond, et leurs points de vue souvent divergents reproduisent de façon plus sobre bon nombre de dĂ©bats autour du voile et de l’islam en France. Ici, la confrontation se fait sans violence, et laisse entendre les arguments de l’une et de l’autre Ă  Ă©galitĂ© pourquoi porter le voile ? peut-il ĂȘtre laĂŻque ? comment gĂ©rer l’image de l’islam et l’histoire du voile pour le rĂ©interprĂ©ter ? pour se dĂ©finir et se libĂ©rer en tant que femme, faut-il obligatoirement choisir en deux modĂšles opposĂ©s, celui de la femme arabe musulmane soumise » et celui de la femme athĂ©e dite occidentalisĂ©e » alors que comme le rappellent les autrices chaque systĂšme d’émancipation s’inscrit dans une histoire qui est la sienne » ? Il faut distinguer les raisons pour lesquelles le foulard a Ă©tĂ© prescrit et les utilisations qui en sont faites. Le foulard est arrivĂ© pour les femmes et non pas contre elles. 
 Le foulard, comme beaucoup d’autres Ă©lĂ©ments de l’islam, a Ă©tĂ© dĂ©tournĂ© et redĂ©fini par les hommes dans les pays arabes. Ces derniers ont rĂ©cupĂ©rĂ© cet attribut religieux pour lĂ©gitimer leur pression sur les femmes, qu’ils exerçaient dĂ©jĂ  dans la culture arabe, et pour asseoir leur position de dominants. 
 RedĂ©fini Ă  travers leurs interprĂ©tations culturelles machistes, le foulard devient le symbole de soumission de la femme. L’une voilĂ©e, l’autre pas, En France, les fĂ©ministes se sont battues pour obtenir leurs droits. 
 Pour cela, il leur a fallu se battre contre le clergĂ© qui maintenait les femmes dans l’infantilisation. Du coup, on imagine que notre Ă©mancipation ne peut passer que par la lutte contre l’islam et le rejet du voile. C’est faire fi du principe de base musulman, qui consiste Ă  relire le sens des textes au regard du contexte actuel, et qui nous laisse d’autres choix que la rupture avec notre religion pour Ă©voluer. Les musulmanes cherchent Ă  s’épanouir en tant qu’individus dans le respect de leur Ă©thique musulmane. L’islam est pour elles un facteur d’émancipation, et non d’oppression. Une musulmane, avec ou sans foulard, trouve dans l’islam une philosophie de vie qui lui propose des moyens nĂ©cessaires pour se construire. Dans la logique de notre combat, obliger celles qui portent le foulard Ă  l’enlever reviendrait Ă  se soumettre Ă  la manipulation de cet attribut par les hommes 
. Ce serait renoncer Ă  la libertĂ© de se construire avec le foulard. L’une voilĂ©e, l’autre pas, C’est cette importance de la libertĂ© de choix que j’ai retenue de ces propos mĂȘme si je n’affirmerais pas avoir trouvĂ© une rĂ©ponse, j’ai pu en lisant ces tĂ©moignages et ces exposĂ©s faire coĂŻncider mes convictions fĂ©ministes avec la lutte des femmes voilĂ©es. Pour moi, le fĂ©minisme, c’est bien sĂ»r ĂȘtre Ă  l’écoute de celles qui sont forcĂ©es Ă  porter le voile, et s’efforcer de faciliter leur Ă©mancipation en faisant entendre leur voix. C’est d’ailleurs d’abord ne pas les exclure ou les stigmatiser par dĂ©faut. Mais c’est aussi respecter la parole de femmes qui disent porter le voile par conviction et Ă  qui la loi française donne ce droit dans l’espace public, et respecter leur intelligence en ne prĂ©supposant pas qu’elles sont manipulĂ©es ou incapables de penser par elles-mĂȘmes. Je vois chaque jour Ă  l’universitĂ© des jeunes femmes voilĂ©es qui pourraient facilement choisir d’aller tĂȘte nue si elles le souhaitaient ; et parmi les tĂ©moignages que j’ai dĂ©couverts, j’ai lu plus de difficultĂ© Ă  porter le voile qu’à ne pas le faire. Avancer voilĂ©e en France est pour la plupart des femmes concernĂ©es un choix abouti et courageux, et il me paraĂźt assez injuste de tolĂ©rer le choix de porter croix chrĂ©tiennes et kippas tout en rechignant devant le voile. Comme si l’on pouvait ĂȘtre chrĂ©tienne et française, ou juive et française, mais pas musulmane et française ; comme si la laĂŻcitĂ© de l’espace public ne devait pas s’appliquer de la mĂȘme façon pour toutes. Mais ne sommes-nous pas toutes citoyennes ? Le caractĂšre ostentatoire est affaire d’apprĂ©ciation. 
 Pourquoi le foulard serait-il plus une exhibition qu’autre chose ? Lorsque tu vois une croix autour du cou d’une de tes collĂšgues, est-ce que tu vois d’abord la catholique, ou ta collĂšgue ? 
 Ce n’est pas le foulard qui fait sĂ©paration, ce sont les a-priori qui l’entourent ainsi que les symboliques nĂ©gatives qui lui sont liĂ©es. L’une voilĂ©e, l’autre pas, La premiĂšre libertĂ© d’une dĂ©mocratie est celle qui est donnĂ©e Ă  l’individu de choisir ses rĂ©fĂ©rences pour se construire librement. Ce droit n’est effectivement pas donnĂ© aux femmes issues de l’immigration maghrĂ©bine et africaine. On continue de penser qu’elles ne peuvent s’intĂ©grer », se moderniser » que si elles se dĂ©font de toutes leurs rĂ©fĂ©rences d’origine. L’une voilĂ©e, l’autre pas, En partant du voile pour s’intĂ©resser Ă  la citoyennetĂ©, L’une voilĂ©e, l’autre pas Ă©largit le dĂ©bat n’y aurait-il donc qu’une seule façon d’ĂȘtre française ? N’y aurait-il qu’un seul modĂšle de femme libre ? Dans leurs Ă©changes, Dounia Bouzar et SaĂŻda Kada Ă©voquent le pouvoir Ă©mancipateur de l’islam – une notion qui, je l’avoue, m’a longtemps parue un peu floue – et en quelques mots tout devient clair en rĂ©actualisant la religion musulmane, il devient possible aux jeunes gĂ©nĂ©rations de s’opposer Ă  des traditions jugĂ©es dĂ©passĂ©es, sans pour autant trahir » une partie de leur identitĂ© dans les textes sacrĂ©s musulmans, on trouve par exemple un hadith – c’est-Ă -dire un enseignement religieux tirĂ© de l’observation du comportement du ProphĂšte – qui permet de faire valoir l’importance de l’éducation pour tous, un autre rappelle la notion de consentement pour valider le mariage
. De façon paradoxale, la religion permet Ă  ces jeunes d’exprimer des revendications nouvelles, de remettre en cause des schĂ©mas ancestraux que personne n’osait jusque lĂ  attaquer de peur d’ĂȘtre accusĂ© d’occidentalisation. 
 Jusque lĂ , [le choix des filles victimes de discriminations] Ă©tait limitĂ© soit elles se soumettaient aux valeurs traditionnelles pour rester fidĂšles Ă  leur lignĂ©e, soit elles revendiquaient leurs droits en rompant avec leur lignĂ©e. 
 Cette Ă©poque est rĂ©volue les filles provoquent des dĂ©bats avec leur pĂšre et leurs frĂšres, se rĂ©voltent, d’abord en tant que musulmanes ! C’est au nom de l’islam qu’elles ne se soumettent plus, et les parents ne le vivent plus comme un dĂ©ni de leur origine. L’une voilĂ©e, l’autre pas, Dans les propos de ces autrices, on retrouve aussi les questionnements des femmes de Les filles voilĂ©es parlent quand les musulmanes françaises cesseront-ilselles d’ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme des Ă©trangerĂšres dans leur propre pays Ă  coup par exemple de nous quand on va visiter un pays musulman, on se plie aux coutumes locales », argument niant sans vergogne la diffĂ©rence entre s’adapter en tant que touriste et vivre au quotidien en tant que citoyenne ? comment faire sortir l’islam de la seule sphĂšre religieuse pour l’inclure dans une dĂ©marche citoyenne acceptĂ©e par la sociĂ©tĂ© française parce qu’ĂȘtre musulmane, ce n’est pas seulement ĂȘtre croyante mais aussi se dĂ©velopper en tant que personne ou en tant qu’acteurtrice social ? En derniĂšre partie, le livre revient Ă©galement sur les propos contenus dans le Coran et la Sunna celle-ci Ă©tant une sorte de registre qui retranscrit les paroles et les gestes du ProphĂšte » pour exemplifier une façon de vivre les enseignements divins rĂ©unis, eux, dans le Coran, en se penchant particuliĂšrement sur ce qui est dit des femmes ; trĂšs instructive, cette fin explicative permet de se pencher quasi-directement sur les sources pour mieux comprendre comment les musulmanes d’aujourd’hui peuvent rĂ©actualiser des textes produits et interprĂ©tĂ©s premiĂšrement dans un contexte tout diffĂ©rent. Cette relecture est d’ailleurs une des clĂ©s du fĂ©minisme islamique, qui l’utilise pour argumenter la possibilitĂ© de concilier islam et droits des femmes. Mais comment rĂ©former l’idĂ©e bien ancrĂ©e un peu partout dans le monde que la religion musulmane serait par nature oppressive et archaĂŻque dans sa façon de gĂ©rer les rapports femmes-hommes ? C’est pour en savoir plus sur cette dĂ©marche que j’ai voulu lire FĂ©minismes islamiques et que je vous en parle ici en relisant cette phrase, j’ai l’impression de faire la voix-off d’un reportage pour Zone Interdite, pardonnez-moi. Mais tout d’abord, revenons un peu sur la notion de fĂ©minisme islamique, utilisĂ©e au pluriel dans le titre de l’ouvrage. En effet, il s’agit d’un terme qui recouvre des rĂ©alitĂ©s variĂ©es chaque contexte et chaque groupe concernĂ© par des oppressions sexistes appelant un fĂ©minisme propre et dont ne se rĂ©clament pas toutes les personnes proches de ce courant ; je l’utiliserai cependant pour plus de lisibilitĂ©, mais gardons toutes cela en tĂȘte ! Et si fĂ©minisme » et islam » vous paraissent antinomiques, eh bien le complĂ©ment apportĂ© par FĂ©minismes islamiques devrait Ă©claircir tout ça. Parce que oui, cela fait totalement sens quand on se penche un peu sur la question sans a priori, et c’est ce que dĂ©fendent les onze autrices qui s’expriment dans ce recueil la possibilitĂ© de prĂŽner par la religion, au-delĂ  des prĂ©jugĂ©s et des lectures patriarcales, l’égalitĂ© femmes-hommes que promeut le Coran. Tel qu’il a pris forme ces vingt derniĂšres annĂ©es, le fĂ©minisme islamique dĂ©signe ce mouvement transnational, s’inscrivant dans la continuitĂ© de la pensĂ©e rĂ©formiste musulmane qui a Ă©mergĂ© Ă  la fin du XIXĂšme siĂšcle, qui appelle Ă  un retour aux sources de l’islam Coran et Sunna – afin de le dĂ©barrasser des lectures et interprĂ©tations sexistes qui trahissent l’essence libĂ©ratrice du message de la RĂ©vĂ©lation coranique – et Ă  l’utilisation de l’outil juridique de l’ijtihad qui permet d’apprĂ©hender l’islam en rapport avec l’évolution du contexte. 
 Il s’agit pour [les fĂ©ministes musulmanes] d’une rĂ©appropriation du savoir et de l’autoritĂ© religieuse par et pour les femmes. FĂ©minismes islamiques, Introduction de Zahra Ali. Comment se constitue le discours fĂ©ministe islamique ? Son argument fondamental est le suivant le Coran affirme le principe d’égalitĂ© entre tous les ĂȘtres humains et ce sont les idĂ©es l’idĂ©ologie et les pratiques patriarcales qui ont entravĂ© ou subverti la mise en pratique de cette Ă©galitĂ© entre hommes et femmes ainsi qu’entre toutes les autres catĂ©gories de personnes. 
 Le fĂ©minisme islamique 
 aide Ă  distinguer ce qui relĂšve du patriarcat et ce qui relĂšve de la religion. FĂ©minismes islamiques, FĂ©minisme islamique qu’est-ce Ă  dire ? de Margot Badran. En effet, il est important de distinguer le message spirituel du Coran et l’interprĂ©tation qui en a Ă©tĂ© faite au fil des siĂšcles par les hommes chargĂ©s de dĂ©finir le droit et la jurisprudence islamiques ! C’est pourquoi les fĂ©ministes islamiques, en plus de redonner aux femmes une place dans l’étude et l’histoire de l’islam, s’efforcent notamment de revisiter les versets ayaat censĂ©s justifier la domination masculine pour corriger la vision biaisĂ©e qui en est donnĂ©e notamment en les recontextualisant et de mettre en valeur les versets qui Ă©noncent sans Ă©quivoque l’égalitĂ© des hommes et des femmes » Ce que je remets en cause n’est pas le Coran, mais les interprĂ©tations oppressives qui en ont Ă©tĂ© faites et l’idĂ©e sacrilĂšge selon laquelle seuls certains d’entre nous, en l’occurrence des hommes, peuvent en connaĂźtre la vĂ©ritable signification, affirmation qui va implicitement de pair avec la confusion entre le Coran et son exĂ©gĂšse. 
 Bien que le Coran reconnaisse les diffĂ©rences sexuelles ou biologiques, il n’en fait pas une valeur symbolique ou normative. 
 C’est l’action morale en conformitĂ© avec l’enseignement coranique et non pas l’identitĂ© sexuelle qui dĂ©finit le rĂŽle et la subjectivitĂ© de l’ĂȘtre humain en islam. FĂ©minismes islamiques, Femmes musulmanes et oppression lire la libĂ©ration Ă  partir du Coran de Asma Barlas. Mais alors, me direz-vous, si le Coran incite Ă  l’égalitĂ©, comment se fait-il que la condition de la femme dans les sociĂ©tĂ©s musulmanes ne reflĂšte pas ces injonctions par exemple au niveau des lois dans une rĂ©publique islamique comme l’Iran ? Tout simplement parce que ce sont les interprĂ©tations Ă©voquĂ©es ci-dessus qui servent de base Ă  l’élaboration des lois, sans qu’elles soient retravaillĂ©es ou repensĂ©es par exemple par le biais de l’ijtihad, l’invitation explicite du Coran Ă  rĂ©-envisager continuellement les sources religieuses dans leur contexte d’application. La religion est ainsi invoquĂ©e comme justification pour des lois non conformes Ă  l’esprit du Coran, sous couvert d’interprĂ©tations patriarcales en vigueur depuis des siĂšcles. Un exemple de confusion ? La distinction volontairement brouillĂ©e par certains rĂ©gimes entre shari’a et fiqh La shari’a, signifiant littĂ©ralement la voie », est selon la croyance musulmane la totalitĂ© de la volontĂ© divine telle qu’elle a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e au ProphĂšte Muhammed. Le fiqh, la science de la jurisprudence, signifiant littĂ©ralement comprĂ©hension », est la tentative humaine de discerner et d’extraire les rĂšgles de loi, Ă  partir des sources sacrĂ©es de l’islam. 
 En d’autres termes, alors que la shari’a est sacrĂ©e, universelle et Ă©ternelle, le fiqh est humain et – comme tout autre systĂšme de jurisprudence – sujet au changement. 
 Ainsi, ce que les islamistes et d’autres affirment ĂȘtre l’autoritĂ© de la shari’a » par consĂ©quent divine et infaillible est le rĂ©sultat du fiqh, spĂ©culation et extrapolation juridique par consĂ©quent humaine et faillible. FĂ©minismes islamiques, Le projet inachevĂ© la quĂȘte d’égalitĂ© des femmes musulmanes en Iran de Ziba Mir-Hosseini. Si parfois les articles de FĂ©minismes islamiques sont complexes il s’agit de publications savantes et le vocabulaire/les notions suivent donc Ă  high level, le message est clair le fĂ©minisme islamique a sa place dans les mouvements de dĂ©fense des droits des femmes, et il convient de l’apprĂ©hender dans sa globalitĂ© sans vouloir faire prĂ©valoir une grille de lecture occidentale et/ou laĂŻque. Le fĂ©minisme islamique concilie sans ambiguĂŻtĂ© religion et fĂ©minisme en tant que croyantes et en tant que femmes, les fĂ©ministes musulmanes utilisent les outils Ă  leur disposition de la maniĂšre la plus adaptĂ©e Ă  leur situation – comme cela a pu ĂȘtre fait en France. Comment pourrait-on alors se permettre de mĂ©juger de cette dĂ©marche juste parce qu’elle ne rĂ©pond pas aux mĂȘmes critĂšres que le fĂ©minisme Ă  la française » ? Dans le champ fĂ©ministe, [le fĂ©minisme islamique] remet en question la domination du modĂšle occidental colonial et nĂ©ocolonial qui s’est imposĂ© comme Ă©tant l’unique voie de libĂ©ration et d’émancipation, ainsi que l’idĂ©e que le fĂ©minisme serait antinomique au religieux et imposerait une mise Ă  distance de celui-ci. Dans le champ islamique, il questionne tout un pan de la jurisprudence musulmane Ă©laborĂ©e Ă  partir d’un point de vue masculin et sexiste et dĂ©nonce la marginalisation du rĂŽle et de la place des femmes dans l’historiographie musulmane classique, ainsi que l’appropriation du savoir et de l’autoritĂ© religieuse par les hommes au dĂ©triment des femmes. FĂ©minismes islamiques, Introduction de Zahra Ali. C’est en passant par la religion – rĂ©interprĂ©tĂ©e en-dehors d’une grille patriarcale – que les fĂ©ministes islamiques peuvent faire entendre leurs idĂ©es il me semble d’ailleurs logique que, dans des pays oĂč la religion est au coeur de la production et de la dĂ©fense des lois sexistes, la rĂ©ponse considĂ©rĂ©e comme la plus lĂ©gitimante puisse ĂȘtre religieuse. En me donnant Ă  lire la parole de militantes directement concernĂ©es, ce recueil m’a permis d’élargir encore ma rĂ©flexion, vers plus d’empathie et de comprĂ©hension il peut sembler facile de juger l’islam de l’extĂ©rieur, ou en se contentant de lire les sources d’un oeil neutre », mais n’est-ce pas infiniment plus sensĂ© et intĂ©ressant de se placer du point de vue des personnes impliquĂ©es des personnes pour lesquelles la foi est une incitation Ă  la rĂ©flexion – d’autant plus que la quĂȘte de savoir est au coeur de la religion musulmane – et pour lesquelles le lien entre religion et fĂ©minisme se fait de façon Ă©vidente ? FĂ©minismes islamiques parle peu de voile, et pourtant je trouve qu’il fait une parfaite conclusion Ă  cet article rĂ©flexif en thĂ©orisant le fond du message des deux premiers ouvrages et en balayant un plus large champ ; en effet, en plus de proposer trois articles fort thĂ©oriques et un peu ardus je l’avoue sur le fĂ©minisme islamique, il offre Ă©galement des rĂ©flexions locales sur la façon dont ce concept peut s’incarner dans diffĂ©rents pays aux logiques propres Iran, Malaisie, Egypte
 – ce qui me semble crucial pour Ă©viter d’occulter la dimension plurielle du monde musulman. De plus, il s’agit ici de mettre en avant un type de rĂ©ponses Ă  un problĂšme global, l’oppression des femmes, mais s’il convient d’inclure cette rĂ©flexion religieuse dans le champ des fĂ©minismes actuels, c’est Ă©galement une invitation Ă  recentrer le dĂ©bat aprĂšs tout, fĂ©minisme laĂŻque ou fĂ©minisme religieux, le combat est le mĂȘme. On assiste aujourd’hui Ă  l’institutionnalisation d’un islam fantasmĂ©, Ă©rigĂ© en bouc Ă©missaire idĂ©al et Ă  la construction idĂ©ologique d’une image essentialiste fortement ancrĂ©e dans l’imaginaire collectif non musulman, et occidental en particulier. 
 [Une Ă©vidence] Ă  rappeler, et que l’on oublie souvent, est celle de l' »universalitĂ© » de la discrimination envers les femmes. L’oppression des femmes est universelle et chaque contexte socio-politique et gĂ©ographique est caractĂ©risĂ© par ses propres rapports de domination. 
 Vouloir stigmatiser ou hiĂ©rarchiser les oppressions est franchement intolĂ©rable car cela implique que certaines oppressions sont moins acceptables que d’autres du simple fait de leur appartenance culturelle. FĂ©minismes islamiques, Entre refus de l’essentialisme et rĂ©forme radicale de la pensĂ©e musulmane de Asma Lamrabet. Je suis partie de la question du voile pour dĂ©buter cette rĂ©flexion, et nous voilĂ  arrivĂ©es, par un chemin plus ou moins dĂ©tournĂ©, au fĂ©minisme oui, on dirait de la magie. Pour autant, la rĂ©flexion ne s’arrĂȘtera pas lĂ  pour moi ! J’ai profitĂ© Ă  fond des trois lectures que je vous ai prĂ©sentĂ©es pour enrichir mes acquis en matiĂšre de fĂ©minisme, et lĂ  oĂč elles sont su me convaincre, c’est en suscitant en moi d’autres questions et en me prouvant qu’il n’y a pas qu’une seule rĂ©ponse Ă  une polĂ©mique comme celle sur le voile. Cependant, je vais m’arrĂȘter ici pour cette fois c’est dĂ©jĂ  bien assez long comme ça haha. Merci de m’avoir lue ; j’espĂšre avoir su transcrire fidĂšlement mon ressenti et le cours de ma progression, et je vous invite dans tous les cas Ă  venir Ă©changer en commentaires, ou simplement signaler votre courage d’avoir lu ce pavĂ©. Des bisous ! Pour aller plus loin trois articles enrichissants sur le sujet pour une rĂ©flexion Ă©clairĂ©e € une note d’intention/rĂ©sumĂ© de Les filles voilĂ©es parlent, co-Ă©crite par les trois auteurs et beaucoup plus riche que mon propre compte-rendu notamment sur la diversitĂ© des personnes interrogĂ©es et sur le contexte Ă  l’origine du livre. € un article passionnant et dĂ©taillĂ© d’Aude Lorriaux pour faire le point sur la question qui fĂąche les femmes musulmanes sont-elles forcĂ©es Ă  porter le voile, comme on l’entend dire ? € et un entretien autour du fĂ©minisme musulman avec l’inspirante Asma Lamrabet notamment directrice du Centre des Etudes FĂ©minines en Islam au sein de la Rabita Mohammadia des UlĂ©mas du Maroc depuis 2011, en faveur d’une lecture non-sexiste du Coran.
Fairele Tayammum quand on ne peut pas enlever le voile Salam Alaykoum Une femme voil e peut-elle utiliser le tayammum pour prier lorsqu elle est dehors exemple la plage ou en voyage et qu elle ne peut pas se d voiler et que lorsqu elle rentrera l heure de la pri re sera pass e De plus si elle a une envie pressante d aller aux toilettes mais que si elle attend de trouver des toilettes Le 30 mai 2011. Une femme portant le voile — V. WARTNER / 20 MINUTES Elle s’est prĂ©sentĂ©e au centre d’information et de recrutement des forces armĂ©es, ce lundi matin rue des Rochettes Ă  Nantes, pour y accomplir sa journĂ©e dĂ©fense et citoyennetĂ©. Une jeune femme de 19 ans, portant le voile, a Ă©tĂ© interpellĂ©e aprĂšs avoir refusĂ© d’enlever le tissu qui recouvrait ses cheveux. Cette demande lui avait Ă©tĂ© faite en rĂ©fĂ©rence Ă  une note qui demandait aux jeunes de venir tĂȘte nue et sans signe de religion», indique la qu'une bombe explose Ă  Nantes»La jeune fille, qui aurait manifestĂ© l'intention de retirer son voile, ne l'a finalement pas fait. Elle aurait ensuite jetĂ© une bouteille de verre contre un mur, secouĂ© un responsable, puis fait tomber un bureau. AprĂšs avoir tentĂ© de mordre l'un des gendarmes, sur place, elle aurait insultĂ© les policiers, mettant une gifle Ă  l'un d'entre et conduite au commissariat, elle aurait aussi fait l’apologie des attaques terroristes survenues Ă  Paris, souhaitant qu'une bombe explose Ă  Nantes». La jeune femme a Ă©tĂ© placĂ©e en garde Ă  vue. La responsable chef de la session a dĂ©posĂ© plainte, ainsi que les fonctionnaires de police. Ladjoint Ă  la sĂ©curitĂ© de la ville d'Orange, tenue par l'extrĂȘme droite depuis 1995, a demandĂ© Ă  une femme de retirer son voile pour pouvoir voter, rapporte ce mercredi France Bleu Vaucluse.
Une semaine aprĂšs avoir appelĂ© Ă  bĂątir une sociĂ©tĂ© de vigilance » contre l’hydre islamiste », Emmanuel Macron a pris la parole, mercredi 16 octobre, pour tenter de faire retomber une poussĂ©e de fiĂšvre partie un peu trop vite et trop haut. Alors que les polĂ©miques sur le voile et la laĂŻcitĂ© n’ont pas cessĂ© depuis une semaine, et qu’une mĂšre voilĂ©e a Ă©tĂ© violemment prise Ă  partie dans une sortie scolaire par un conseiller rĂ©gional du Rassemblement national, le prĂ©sident de la RĂ©publique a demandĂ© de faire bloc » contre la radicalisation, et le faire avec tous nos concitoyens, quelle que soit leur confession » Ne stigmatisons pas nos concitoyens » fond culturel » françaisCes polĂ©miques sur l’islam, et plus particuliĂšrement sur le voile, reviennent Ă  intervalle rĂ©gulier en France depuis une trentaine d’annĂ©es et la premiĂšre affaire du voile » concernant trois collĂ©giennes voilĂ©es, Ă  Creil, en 1989. Il y a dans la perception française du voile quelque chose d’épidermique, parce que les Français estiment qu’il renvoie Ă  la condition infĂ©rieure de la femme », estime l’écrivaine tunisienne HĂ©lĂ© Beji, qui a notamment publiĂ© en 2011 Islam Pride. DerriĂšre le voile. » 1. Confirmant cette exception française », le sociologue Didier Lapeyronnie y voit plutĂŽt une marque de la fĂ©minitĂ© et de la non-disponibilitĂ© des femmes musulmanes». Il ajoute que la France est un pays bizarre, oĂč la religion n’est pas un droit de l’homme mais un problĂšme » La RĂ©volution française Ă©tait antireligieuse, c’est notre fond culturel. »Celle-ci n’avait-elle d’ailleurs pas interdit le port de la soutane pour les prĂȘtres dans l’espace public ? Il y a en France une obsession du vĂȘtement depuis la RĂ©volution française, comme si, en quelque sorte, l’habit faisait le moine il est vu comme un signe d’appartenance ou de dissociation, explique Philippe Portier, directeur d’études Ă  l’École pratique des hautes Ă©tudes et titulaire de la chaire d’histoire et de sociologie des laĂŻcitĂ©s. Dans d’autres pays, comme la SuĂšde ou le Danemark, les polĂ©miques portent d’avantage sur les sacrifices d’animaux par exemple. »Mais la spĂ©cificitĂ© française vis-Ă -vis des religions, et plus particuliĂšrement de l’islam, ne s’arrĂȘte pas au voile. Nous vivons actuellement, comme la plupart des pays europĂ©ens, une montĂ©e des crispations par rapport Ă  l’islam en lien avec la poussĂ©e des populismes qui fondent leur discours sur une identitĂ© chrĂ©tienne, ni morale ni religieuse mais culturelle, relĂšve encore Philippe Portier. Mais en France, cela se double d’un hĂ©ritage de la colonisation au XIXe siĂšcle dĂ©jĂ , une hiĂ©rarchie s’est installĂ©e entre la religion des EuropĂ©ens et celle des peuples colonisĂ©s. » Vient ensuite la dĂ©colonisation, durant laquelle le musulman est vu comme un rĂ©sistant Ă  notre prĂ©sence » Pour la juguler, on instaure un systĂšme de contrĂŽle de l’islam qui, se poursuit jusqu’en 1962, alors que pour toutes les religions, les contrĂŽles s’arrĂȘtent en 1905. »Les attaques terroristes comme des coups de boutoirLes relations avec l’islam n’ont pourtant pas toujours Ă©tĂ© aussi tendues. Les crispations resurgissent au cours des annĂ©es 1980, quand la crise Ă©conomique nous fait basculer progressivement dans une sociĂ©tĂ© de la peur et de rĂ©tractation », reprend Philippe Portier. Puis quand des attentats, symboliques ou rĂ©els », commencent Ă  frapper le pays En 1989, la fatwa de l’ayatollah Khomeini sur Les Versets sataniques de Salman Rushdie en est un elle vient Ă©branler notre rapport Ă  l’islam parce qu’elle bouscule ce qui, depuis Voltaire, constitue notre capital le plus cher la libertĂ© d’expression. »Dans les annĂ©es 1990 et jusqu’à l’attentat Ă  la prĂ©fecture de police, dĂ©but octobre, les attaques terroristes agissent comme des coups de boutoir sur la sociĂ©tĂ© française. À chaque drame, une rĂ©surgence des crispations s’opĂšre. Depuis 2015, on est un peu paumĂ©s, concĂšde, sans fard, Bernard Godard, ancien fonctionnaire des renseignements gĂ©nĂ©raux et conseiller du ministĂšre de l’intĂ©rieur. On observe Ă  la fois une grande confusion dans les termes, y compris au plus haut niveau de l’État, entre islamisme, salafisme, radicalisation et terrorisme ; et Ă  la fois, une banalisation de la pensĂ©e antimusulmane primaire, notamment dans le discours politique. Pas forcĂ©ment par idĂ©ologie, ni mĂȘme par peur, mais par flemme de comprendre la rĂ©alitĂ© fine des choses. »À cet Ă©gard, le politologue Philippe Portier tient Ă  revenir sur cette curieuse notion » de bloc, utilisĂ©e par Emmanuel Macron Le prĂ©sident sent bien qu’il y a de forces de dissociation Ă  l’Ɠuvre dans la sociĂ©tĂ© française et il est vrai que nous vivons actuellement un moment dĂ©licat de polarisation de la sociĂ©tĂ© entre le sĂ©culier et le religieux, commence-t-il. Mais en mĂȘme temps, penser en "bloc" est une erreur les musulmans ne forment pas plus un bloc homogĂšne que ceux que j’appelle les "catho-laĂŻques". »La tentation de la ruptureDes deux cĂŽtĂ©s, seule une minoritĂ© est dans la rupture ou la rĂ©tractation » Il y a 70 % des musulmans qui cherchent Ă  privatiser leur appartenance Ă  l’islam et ne souhaitent que l’intĂ©gration, poursuit Philippe Portier. Et 25 Ă  30 % qui sont dans une dĂ©marche plus identitaire et qui adoptent, en particulier dans les quartiers dĂ©favorisĂ©s, des attitudes et des discours qui peuvent choquer. »C’est le cas en particulier chez les jeunes Il y a une question nette de gĂ©nĂ©ration, relĂšve Bernard Godard. Pendant longtemps il y a eu, mĂȘme chez musulmans qui souhaitaient affirmer leur identitĂ© dans l’espace public, une volontĂ© d’intĂ©gration ou au moins de nĂ©gociation. Les gĂ©nĂ©rations plus rĂ©centes sont davantage dans une dĂ©marche non pas de violence, mais de rupture. »Il y a bien une pression de l’islamisme, une progression de l’emprise religieuse, en particulier dans certains quartiers », reconnaĂźt aussi Didier Lapeyronnie, mais il s’agit plus souvent d’une progression d’une religiositĂ© populaire » Il y a comme une dĂ©connexion entre les polĂ©miques politiques sur le voile qui surgissent aprĂšs les attentats et la rĂ©alitĂ© de la sociĂ©tĂ© française, soulĂšve le sociologue, qui est certes trĂšs clivĂ©e mais dans laquelle le port du voile ne pose pas un problĂšme de cohabitation majeure. Alors que beaucoup de gens n’ont plus le sentiment d’appartenir Ă  un seul et mĂȘme pays, comment peut-on refaire sociĂ©tĂ© ? » Et ce dans une France structurĂ©e, depuis l’ancien rĂ©gime, par le principe d’universalitĂ© On s’est construit sur l’unitĂ© de la nation et c’est pourquoi, contrairement Ă  d’autres pays europĂ©ens, on ne conçoit pas le peuple comme une agrĂ©gation de communautĂ©s », rappelle Philippe Portier. Il prĂ©vient nĂ©anmoins contre le risque de vouloir imposer un modĂšle sur les autres La poussĂ©e identitaire chez les musulmans est d’autant plus encouragĂ©e que l’identitĂ© catho-laĂŻque tente d’imposer son propre modĂšle. Il y a une tentation trĂšs lourde actuellement de neutraliser un espace public que le libĂ©ralisme avait toujours conservĂ© ouvert. Il faut sortir de ce clivage. »_________________________________________________Ce que dit la loiÀ l’école. La loi de 2004 interdit les signes religieux ostensibles Ă  l’école publique. En 2013, le Conseil d’État estime qu’en tant que collaborateurs occasionnels », les parents ne sont pas soumis Ă  la neutralitĂ© les structures de petite enfance. En juin 2014, la Cour de cassation valide le licenciement d’une employĂ©e de la crĂšche privĂ©e Baby-Loup Yvelines qui refusait d’enlever son l’universitĂ©. La possibilitĂ© d’interdire le voile Ă  l’universitĂ© est dĂ©battue aprĂšs les attentats de 2015. En avril 2017, l’universitĂ© de Bourgogne qui avait sanctionnĂ© une Ă©tudiante ayant composĂ© les oreilles cachĂ©es par son voile se voit contredite par les autoritĂ©s la rue. La loi de 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public, et donc le port du voile intĂ©gral – seuls les yeux sont visibles – entre en entreprise. Selon la loi travail de 2016, le rĂšglement intĂ©rieur d’une entreprise peut contenir des dispositions inscrivant le principe de neutralitĂ© et restreignant la manifestation des convictions des salariĂ©s ».

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A midi, au bureau numĂ©ro 7 de l’école des Sables d’Orange, l’élu Ă  la police et Ă  la sĂ©curitĂ© GĂ©rald TestaniĂšre, a demandĂ© Ă  NaĂŻma El Omar d’enlever son foulard avant de voter. [
] L’élu, lui, se justifie avec une photo sur la carte d’identitĂ© qui ne correspondait pas Ă  la personne qui s’est prĂ©sentĂ©e devant lui. La Provence
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Capture d'Ă©cran de la vidĂ©o, le prĂ©sident du groupe RN Ă  l'assemblĂ©e rĂ©gionale Julien Odoul apparaĂźt de dos, main levĂ©e. © Capture d'Ă©cran 16/10/2019 Ă  1215, Mis Ă  jour le 16/10/2019 Ă  1241 Fatima E. a racontĂ© la maniĂšre dont elle avait vĂ©cu la demande de l'Ă©lu Julien Odoul d'enlever son voile en pleine sĂ©ance du conseil rĂ©gional de Bourgogne-France-ComtĂ© alors qu'elle accompagnait la classe de son fils en sortie scolaire. Fatima E. a d'abord choisi de ne pas s'exprimer dans les mĂ©dias. La mĂšre de famille accompagnait son fils et sa classe lors d'une sortie scolaire au conseil rĂ©gional de Bourgogne-France-ComtĂ© lorsqu'elle a Ă©tĂ© prise Ă  partie par l'Ă©lu RN Julien Odoul qui lui a demandĂ© d'ĂŽter son voile en plein hĂ©micycle . Quelques jours aprĂšs l'incident, Fatima E. a tĂ©moignĂ© sur le site du Collectif contre l'islamophobie en France . Elle explique d'abord qu'elle n'avait pas prĂ©vu d'accompagner les enfants lors de cette sortie, mais s'y est finalement rĂ©solue lorsque son fils a insisté» pour qu'elle y assiste. Il est vrai que je participe rĂ©guliĂšrement aux sorties scolaires. D’ailleurs la veille, la maĂźtresse m’a laissĂ© un mot dans le carnet pour me demander d’y participer, car aucune autre maman n’était disponible», Julien Odoul a rĂ©clamĂ© Ă  ce qu'elle enlĂšve son voile, la mĂšre de famille habitant Ă  Belfort explique avoir Ă©tĂ© lĂ  sans ĂȘtre là». La seule chose que j’ai vue, c’était la dĂ©tresse des enfants. Ils Ă©taient vraiment choquĂ©s et traumatisĂ©s», a-t-elle relatĂ©, affirmant avoir choisi de sourire face Ă  la bĂȘtise» de la requĂȘte de Julien Odoul et non pas pour narguer». Beaucoup d’autres conseillers m’ont Ă©galement souri, m’ont rassurĂ©e et m’ont demandĂ© de ne surtout pas sortir, pour ne pas donner raison Ă  Julien Odoul. Pendant ce moment oĂč on m’encourage Ă  rester, mon fils s’approche de moi et me saute dessus en pleurant. Et lĂ  aussi, je lui souris. Mais quand j’ai vu mon fils en train de craquer, je leur ai dit que je ne pourrai plus rester. J’avais aussi besoin de me retrouver toute seule. Je tremblais de la tĂȘte aux pieds et je me sentais en train de tomber. Je ne voulais pas craquer devant les enfants, donc je suis sortie». La suite aprĂšs cette publicitĂ© Son fils suivi par un psychologue Dans la suite de cet entretien, Fatima E. revient sur les consĂ©quences que cette journĂ©e a eu sur son mental. La nuit qui a suivi, elle s'est rĂ©veillĂ©e une dizaine de fois avec une boule au ventre». SincĂšrement, ils ont dĂ©truit ma vie», ajoute-t-elle, Ă©voquant Ă©galement les nuits agitĂ©es» de son garçon de 8 ans qui est dĂ©sormais suivi par un psychologue du CCIF. La suite aprĂšs cette publicitĂ© A lire aussi MĂšre voilĂ©e prise Ă  partie Ndiaye et Blanquer condamnent l'Ă©lu RN Aujourd’hui, j’ai une opinion nĂ©gative de ce qu’on appelle la RĂ©publique», a-t-elle conclu tout en qualifiant de honteux» les propos du ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer qui a rappelĂ© que la loi n'interdit pas aux femmes voilĂ©es d'accompagner les enfants» tout en dĂ©clarant que le voile en soi n'est pas souhaitable dans notre sociĂ©té». Contenus sponsorisĂ©s
ŰčÙ„ÙŠÙƒÙ…ŰłÙ„Ű§Ù… و Ű±Ű­Ù…Ű© Ű§Ù„Ù„Ù‡ و ŰšŰ±ÙƒŰ§ŰȘه. Lorsqu’un homme dĂ©sire demander la main d’une femme et *pense que cette demande peut-ĂȘtre acceptĂ©e* alors il lui est permis et mĂȘme recommandĂ© de regarder de

Le cauchemar peut devenir rĂ©alitĂ©. L’extrĂȘme droite, sans doute, n’a jamais Ă©tĂ© aussi forte Ă  la veille d’une Ă©lection prĂ©sidentielle. Alors pour bien saisir les dommages, pour certains irrĂ©versibles, qu’une prĂ©sidence Le Pen causerait au corps social et Ă  nos libertĂ©s, Mediapart a interrogĂ© des dĂ©fenseurs et dĂ©fenseuses des droits des personnes Ă©trangĂšres, des musulmanes et des personnes LGBT, des droits des femmes, des enfants et des travailleurs et travailleuses, des reprĂ©sentantes de la justice et de l’éducation, des militantes engagĂ©es contre la prĂ©caritĂ© et les violences policiĂšres, en posant une seule question que provoquerait, trĂšs concrĂštement, une victoire de l’extrĂȘme droite le 24 avril prochain ? RĂ©ponse Ă  treize voix. Nathalie Tehio, avocate et membre du bureau de la Ligue des droits de l’homme LDH MĂȘme si l’on assiste Ă  une accĂ©lĂ©ration de la rĂ©pression et de la surveillance depuis les annĂ©es Sarkozy, en particulier ces deux derniĂšres annĂ©es, le programme de l’extrĂȘme droite reprĂ©sente une vraie rupture le cadre d’un État de droit est menacĂ©. Leur logique, c’est de s’affranchir de toute garantie et de recours possible aux juges. C’est l’instauration d’un État policier, oĂč la police dĂ©termine ce qu’elle peut faire. On lui donne un serait le cas avec la “prĂ©somption de lĂ©gitime dĂ©fense des policiers”. La loi prĂ©voit dĂ©jĂ  de nombreux cas de lĂ©gitime dĂ©fense lorsque les policiers font usage de leur arme. Dire que ce n’est pas suffisant, comme Marine Le Pen, c’est vouloir en faire une prĂ©somption indiscutable. Les policiers pourront s’affranchir des conditions qui encadrent l’usage de leur arme ou de la force en gĂ©nĂ©ral. CĂ©dric Chouviat, par exemple, a Ă©tĂ© tuĂ© Ă  l’occasion d’un simple contrĂŽle routier si l’extrĂȘme droite passe, sa famille ne pourra pas porter plainte contre les policiers. Alors qu’il est dĂ©jĂ  trĂšs difficile de faire reconnaĂźtre des violences policiĂšres, ça deviendrait quasi mesure effrayante, qui assoirait encore le pouvoir discrĂ©tionnaire des forces de l’ordre la possibilitĂ© qui leur serait donnĂ©e de porter plainte pour des attaques dont ils seraient victimes, tout en prĂ©servant leur anonymat dans les procĂ©dures. Cela ne laisserait aucune possibilitĂ© pour la personne mise en cause de vĂ©rifier la vĂ©racitĂ© des faits qui lui sont reprochĂ©s. En plus, les violences contre les forces de l’ordre entraĂźnant moins de 8 jours d’ITT sont passibles depuis janvier 2022 de 5 ans d’emprisonnement. Autrement dit vous pourrez prendre 5 ans de prison ferme pour avoir poussĂ© un policier dont vous ignorerez mĂȘme l’identitĂ©. » Marine Le Pen en meeting Ă  Perpignan, le 7 avril 2022. FanĂ©lie Carrey-Conte, secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale de La Cimade droits des migrantesLes candidats d’extrĂȘme droite proposent une vision fantasmĂ©e et dangereuse », fondĂ©e sur l’idĂ©e qu’il serait possible d’éliminer les migrations. Selon FanĂ©lie Carrey-Conte, leurs programmes tendent ainsi Ă  une limitation Ă  l’extrĂȘme » de l’immigration fin de l’automaticitĂ© du regroupement familial et de l’acquisition automatique de la nationalitĂ© française par mariage, rĂ©duction du nombre de naturalisations, impossibilitĂ© de rĂ©gulariser les personnes en situation irrĂ©guliĂšre
 Tout est rĂ©flĂ©chi pour rendre l’accĂšs au sĂ©jour le plus restrictif possible, dans une logique de “machine Ă  expulser” gĂ©nĂ©rant un climat de peur permanent pour les Ă©trangers. » Le droit d’asile serait vidĂ© de sa substance, avec l’externalisation des procĂ©dures traitĂ©es dans les pays d’origine ou des pays tiers et de profondes restrictions, et le droit du sol serait remis en question. À rebours du principe constitutionnel d’égalitĂ©, la “prĂ©fĂ©rence nationale” entraĂźnerait des privations dramatiques d’accĂšs au travail, aux prestations familiales ou au logement. » Bien loin de l’inconditionnalitĂ© des droits humains et la mise en avant d’une humanitĂ© commune » dĂ©fendues par La pouvoir, cette idĂ©ologie accĂ©lĂšrerait la libĂ©ration de paroles racistes et xĂ©nophobes, gĂ©nĂ©rant des actes de discrimination envers les personnes Ă©trangĂšres. Cela mĂšnerait Ă  une fracturation accrue de la sociĂ©tĂ©, Ă  des tensions sociales toujours plus exacerbĂ©es et Ă  des rĂ©gressions sociales et dĂ©mocratiques majeures pour des millions de personnes », conclut FanĂ©lie Carrey-Conte. En comptant malgrĂ© tout sur les capacitĂ©s de rĂ©sistance de la sociĂ©tĂ© Parisot, prĂ©sidente de l’Union syndicale des magistrats majoritaire On a du mal Ă  apprĂ©hender comment le programme de Marine Le Pen pourrait ĂȘtre applicable. Doubler en cinq ans nombre de magistrats, c’est trĂšs ambitieux mais irrĂ©alisable. Pour ce qui est des peines, le recours gĂ©nĂ©ralisĂ© Ă  des peines de prison ferme, prĂ©sentĂ©es comme la seule sanction efficace, la rĂ©duction des amĂ©nagements de peines et les courtes peines effectuĂ©es en prison, tout cela rendrait trĂšs insuffisantes les 85 000 places de prison qui figurent Ă  son programme. Quant Ă  la prĂ©somption de lĂ©gitime dĂ©fense pour les forces de l’ordre, c’est extrĂȘmement dangereux. Elle lĂ©gitime toute violence policiĂšre ou presque. Cela ne nous paraĂźt pas de nature Ă  amener plus de sĂ©curitĂ©. »Nils Monsarrat, secrĂ©taire national du Syndicat de la magistrature C’est trĂšs difficile de se prononcer sur ce que deviendrait l’exercice professionnel des magistrats si Marine Le Pen Ă©tait Ă©lue, car il y a un grand flou autour de son programme sur la justice – elle a assoupli son discours, mĂȘme si les fondamentaux restent. Elle met en avant une augmentation du recrutement des magistrats comme tous les candidats, ou presque, un mode de recrutement modifiĂ©, et surtout un durcissement lĂ©gislatif avec une diminution de la marge de manƓuvre des magistrats. ConcrĂštement, cela risque de poser de grosses difficultĂ©s. On risque de perdre une marge d’adaptation aux situations individuelles, de se retrouver face Ă  des situations aberrantes du type “peines planchers”, des incarcĂ©rations trĂšs brĂšves, et moins d’amĂ©nagements de risque d’aggraver la situation, avec beaucoup plus d’incarcĂ©rations et beaucoup moins de prĂ©vention et de rĂ©insertion. Les consĂ©quences de ce programme, ce serait de courtes peines d’emprisonnement, supposĂ©ment “au nom du bon sens’, c’est la rhĂ©torique habituelle de l’extrĂȘme droite. Or toutes les Ă©tudes dĂ©montrent que les courtes peines sont criminogĂšnes, qu’elles dĂ©sinsĂšrent et provoquent de la rĂ©cidive. Par ailleurs, les sorties sĂšches en fin de peine se multiplieraient ; or, l’amĂ©nagement de peine est essentiel pour Ă©viter que les gens rĂ©itĂšrent une infraction. La seule logique de ce programme reviendrait Ă  construire toujours plus de prisons et d’enfermer Ă©ternellement les gens. Ce serait la fin de l’État de droit. »Marie-Aleth Grard, prĂ©sidente d’ATD-Quart Monde Les programmes de l’extrĂȘme droite ne sont pas du tout favorables aux plus vulnĂ©rables, mĂȘme s’ils ont l’air sĂ©duisants lorsqu’on en fait une lecture rapide. Marine Le Pen fera le tri entre les “bons” et les “mauvais” pauvres, puisque ne seront aidĂ©s que ceux qui possĂšdent une carte d’identitĂ© française. À l’heure actuelle, le non-recours aux droits [faute d’information suffisante des bĂ©nĂ©ficiaires, Ă  cause de procĂ©dures complexes, etc. – ndlr] est important et je crains que ce soit plus le cas encore avec le Rassemblement national beaucoup de personnes auront peur de demander ce Ă  quoi elles ont droit. L’extrĂȘme droite veut rĂ©duire les droits fondamentaux des Ă©trangers qui permettent aux plus vulnĂ©rables d’avoir une vie Ă  Ă©gale dignitĂ© des autres, veut leur interdire l’accĂšs aux prestations sociales, aux soins, Ă  l’emploi, Ă  un logement digne et durable, Ă  l’éducation pour les enfants. On imagine trĂšs bien ce que cela peut signifier pour les gens du voyage par exemple. Alors que c’est dĂ©jĂ  bien compliquĂ© pour eux, leur vie pourrait devenir encore plus difficile. À ATD Quart Monde, nous n’avons pas rencontrĂ© les reprĂ©sentantes de l’extrĂȘme droite pendant la campagne, nous ne dialoguons pas avec eux. »Matthieu Gatipon-Bachette, porte-parole de l’Inter-LGBT Le risque est bien rĂ©el, on le constate tous les jours en tant que militantes, Ă  l’échelle locale. Quand il y a des Ă©lus RN dans les conseils municipaux ou rĂ©gionaux, ils s’opposent systĂ©matiquement aux demandes de financements sur des thĂ©matiques LGBTQI+. Si demain, on a des gens de cet acabit-lĂ  Ă  la tĂȘte du pays, ce sera trĂšs compliquĂ© de continuer de fonctionner correctement. On a peur que l’extrĂȘme droite fasse tout ce qui est en son pouvoir pour empĂȘcher le peu de prĂ©vention qui continue d’exister. Quand on voit leur intĂ©rĂȘt pour des pays comme la Hongrie de Viktor OrbĂĄn, on peut craindre une loi “anti-propagande LGBT” par exemple. En ce qui concerne la PMA, Éric Zemmour a annoncĂ© qu’il reviendrait dessus. Vu les difficultĂ©s qu’on a eues Ă  faire Ă©merger cette loi [qui a ouvert l’accĂšs aux femmes seules et couples lesbiens –ndlr], ce serait catastrophique, cela redirigerait tout un tas de couples vers l’étranger, devant payer des sommes indĂ©centes. Pour le mariage pour tous, je ne crois pas trop que l’extrĂȘme droite reviendrait dessus – cela m’étonnerait, du moins. Marine Le Pen a dit qu’elle voulait faire un moratoire de 3 ans sur les questions sociĂ©tales. Mais Ă  partir du moment oĂč vous avez des gens qui considĂšrent que les discours progressistes que portent les assos LGBT sont nuisibles, tout est possible. Ils sont prĂȘts Ă  tout. »Sihem Zine, prĂ©sidente d’Action droits des musulmans Je suis effrayĂ©e », s’alarme la militante d’une des derniĂšres associations de dĂ©fense des droits des musulmans non dissoute par le gouvernement. Ce n’est pas tant le programme de Marine Le Pen qui l’inquiĂšte que son idĂ©ologie En cas d’élection, elle aurait dĂ©jĂ  dans notre droit tous les outils Ă  sa disposition il y a dĂ©jĂ  la dĂ©chĂ©ance de nationalitĂ©, dĂ©jĂ  le retrait des titres de sĂ©jour, dĂ©jĂ  le gel des avoirs, dĂ©jĂ  la fermeture de lieux de culte, dĂ©jĂ  les Micas [les mesures administratives permises par la loi SILT de 2017 comme l’obligation de ne pas quitter une zone gĂ©ographique donnĂ©e – ndlr], la sociĂ©tĂ© civile musulmane a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© quasiment Ă©radiquĂ©e
 Elle n’aura qu’à appuyer sur l’accĂ©lĂ©rateur par rapport Ă  ce qu’a fait GĂ©rald Darmanin. Cela fait des annĂ©es que nous nous battons contre une batterie de dispositions sur lesquelles nous alertions “Imaginez qu’elles tombent entre de mauvaises mains.” » Concernant le projet de rĂ©fĂ©rendum sur l’immigration et l’identitĂ© promis par Marine Le Pen, Sihem Zine estime que, dans les faits, ça ne changera pas grand-chose. Mais elle va inscrire la discrimination dans la Constitution ». Et puis, concernant le projet d’interdiction du port du voile uniforme islamiste » selon Le Pen dans l’espace public, elle s’inquiĂšte Elle va faire quoi, leur mettre une amende ? Les mettre en prison ? Leur arracher leur voile ? Il va forcĂ©ment y avoir des accrochages et des situations qui vont dĂ©gĂ©nĂ©rer. » Quand on voit dĂ©jĂ  le projet de loi visant Ă  combattre les idĂ©ologies islamistes qu’elle avait dĂ©posĂ© en 2021, j’ai peur, poursuit Sihem Zine. Marine Le Pen mĂ©lange immigration et islamisme. Elle va instaurer un ordre moral, et si une association ne le respecte pas, ce sera la dissolution, la privation des droits civils. Tous les rĂ©seaux sociaux, les sites Internet vont ĂȘtre surveillĂ©s. Les policiers risquent Ă©galement d’avoir carte blanche. Des jeunes risquent de se faire tabasser dans la rue. Les groupuscules d’extrĂȘme droite, eux, vont avoir un sentiment d’immunitĂ© et s’en donner Ă  cƓur joie. »GrĂ©gory Chambat, enseignant Ă  Mantes-la-Ville et syndicaliste Sud Éducation, auteur de L’école des rĂ©ac-publicains la pĂ©dagogie noire du FN et des nĂ©oconservateurs » L’éducation est une obsession historique de l’extrĂȘme droite depuis 150 ans et la mise en place de l’école publique. Elle en a toujours fait un terrain d’intervention, pour faire avancer ses idĂ©es contre l’égalitĂ© et l’émancipation. Ils veulent mettre au pas l’éducation, en faire l’un des outils de leur idĂ©ologie. Cela se voit dans l’enseignement de l’histoire par exemple ce qui compte, ce n’est pas la transmission d’une histoire vĂ©rifiĂ©e, scientifique, seulement de construire un roman national. La victoire de l’extrĂȘme droite, ce serait la fin de la libertĂ© pĂ©dagogique, puisqu’elle veut remplacer la pĂ©dagogie par du dressage. Elle a la nostalgie d’une Ă©cole avec un enseignement autoritaire, vertical, uniforme [Marine Le Pen veut par exemple renforcer l’exigence de neutralitĂ© absolue » des enseignantes, accroĂźtre le pouvoir de contrĂŽle des inspections en la matiĂšre » et sanctionner les professeurs qui ne signalent pas les cas problĂ©matiques » – ndlr]. Cette nostalgie, c’est en rĂ©alitĂ© celle d’un systĂšme Ă©ducatif de sĂ©grĂ©gation sociale. À chaque fois que Zemmour parle de l’école, c’est pour dĂ©noncer une idĂ©ologie antiraciste ou les questions du budget, il y a quelque chose de trĂšs significatif dans le programme de Marine Le Pen [qui prĂ©tend accroĂźtre significativement » les heures de cours en primaire mais prĂ©voit aussi de renforcer l’orientation prĂ©coce des Ă©lĂšves » et de transformer le brevet en examen d’orientation post-3e » – ndlr] elle entend rĂ©duire les effectifs dans l’Éducation nationale, mais ceux des personnels non enseignants, c’est-Ă -dire administratifs, de cantine, secrĂ©taires... En clair enlever tout ce qui ne se voit pas, mais qui est essentiel au bon fonctionnement d’un Ă©tablissement. »Marylie Breuil, militante fĂ©ministe au collectif Double peineCette ancienne porte-parole de NousToutes s’alarme, en cas de victoire de l’extrĂȘme droite, d’un recul trĂšs net en termes d’avancĂ©es des droits des femmes et de lutte contre les violences sexuelles », jugeant les programmes des deux candidats en lice trĂšs dangereux », tant pour la prĂ©servation des droits des femmes que pour l’acquisition des droits manquants. Ils ne proposent aucune mesure concrĂšte pour lutter contre les violences sexuelles, et cette lutte est instrumentalisĂ©e en disant que les violences seraient perpĂ©trĂ©es par des personnes Ă©trangĂšres, alors que tous les chiffres montrent que les auteurs de violences sont issus de tous les milieux sociaux. Éric Zemmour est par ailleurs accusĂ© d’agressions sexuelles par huit femmes ; il n’est pas le seul, mais avoir un prĂ©sident mis en cause pour de tels faits serait un crachat aux visages des victimes ». Plus largement, les deux candidats sont opposĂ©s Ă  la PMA, au mariage pour tous et toutes, et favorables Ă  l’interdiction du voile dans l’espace public, ce qui est une entrave au droit des femmes de disposer de leur corps, Ă  leur libertĂ© de s’habiller comme elles le souhaitent. » De fait, dans les programmes de Le Pen comme de Zemmour, les droits des femmes ne sont abordĂ©s qu’à travers le prisme de la famille mesures en faveur de la natalitĂ©, opposition donc Ă  la PMA et la GPA et de la sĂ©curitĂ© lutte contre le harcĂšlement de rue » et les violences conjugales. Rien sur les inĂ©galitĂ©s femmes-hommes qui ne sont Ă©voquĂ©es qu’en lien avec l’islamisme ou la charia, ni sur les discriminations Le Pen s’est, au fil des annĂ©es, opposĂ©e aux avancĂ©es rĂ©centes en matiĂšre de droits des femmes lois instaurant la paritĂ© elle a depuis changĂ© d’avis, fĂ©minisation des titres, allongement des dĂ©lais d’IVG, etc. En 2012, elle avait dĂ©noncĂ© les avortements de confort » et plaidĂ© pour le dĂ©remboursement de l’IVG en cas de choix budgĂ©taire Ă  faire ». Quant Ă  Éric Zemmour, l’essentiel de son programme concernant les femmes repose sur une dĂ©fense de la complĂ©mentaritĂ© des sexes », de la famille » et la dĂ©nonciation de la propagande idĂ©ologique de certains lobbies » qui menaceraient ses fondements ».Marion Tambourindeguy et Marie Petruzzi, mĂ©decins du ComitĂ© pour la santĂ© des On ne pensait pas que son programme Ă©tait aussi brutal, ça fait froid dans le dos », rĂ©agissent les deux gĂ©nĂ©ralistes. En rĂ©duisant les possibilitĂ©s pour les exilĂ©es de dĂ©poser une demande l’asile, Marine Le Pen leur retirera de facto la protection maladie universelle accessible aujourd’hui aux demandeurs d'asile. La suppression de l’aide mĂ©dicale d’État AME, par ailleurs, privera les sans-papiers d’accĂšs aux soins. Or, le milliard d’euros engagĂ©s pour l’AME est utile Plus on retarde les soins des malades, plus ils y ont recours en urgence, et plus cela coĂ»te cher. Nos patients sont atteints de maladies cardiovasculaires, mais aussi de troubles psychiques, car beaucoup ont Ă©tĂ© victimes de violences, surtout les femmes. »L’élection de Le Pen serait donc une catastrophe », le dĂ©tricotage des droits irait encore plus vite », mais l’accueil des personnes exilĂ©es est mis Ă  mal depuis des annĂ©es », tiennent Ă  rappeler les deux mĂ©decins. Aux rĂ©formes de Le Pen, elles opposeraient la dĂ©ontologie mĂ©dicale qui demande de soigner toute personne sans discrimination ». Et mĂȘme si la prĂ©sidente du RN menace de sanctions pĂ©nales » les gens aidant des sans-papiers pour quelque motif que ce soit », on rĂ©sisterait », Debay, CGT, responsable du collectif confĂ©dĂ©ral chargĂ© des luttes contre les idĂ©es d’extrĂȘme droiteParce qu’elle nourrit une haine du syndicalisme », l’extrĂȘme droite voudrait cantonner les syndicats Ă  l’entreprise, pour qu’ils ne s’impliquent surtout pas dans la vie de la citĂ© » ; elle entend mĂȘme le moraliser, ce qui fait craindre le pire ». Selon Pascal Debay, qui forme des syndicalistes sur le sujet et publie des fiches pratiques, la tĂąche de dĂ©cryptage n’est pas simple les questions Ă©conomiques et sociales sont le cƓur de l’ambition de normalisation du RN ». Marine Le Pen est en train de capter la colĂšre sociale » mais ne propose que des recettes libĂ©rales ». Et son projet, centrĂ© sur la prioritĂ© nationale, ne fera que diviser » les salariĂ©es. L’extrĂȘme droite pointe l’immigrĂ© pour mieux servir les exploiteurs », poursuit celui qui ne voit rien de social » dans le projet du RN. Le Pen ne dit rien sur les salaires, Ă  part baisser les cotisations. Rien sur la rĂ©duction du temps de travail. Elle refuse d’augmenter le Smic. Et sur les retraites, ce n’est pas progressiste pour partir Ă  60 ans, il faudrait travailler 40 ans. Cela s’adresse Ă  une extrĂȘme minoritĂ©. » Lyes Louffok, militant des droits de l’enfant Ce qui m’inquiĂšte le plus, c’est le sort des MNA [mineurs Ă©trangers non accompagnĂ©s, dont la prise en charge est confiĂ©e aux services de l’aide sociale Ă  l’enfance de chaque dĂ©partement – ndlr]. Marine Le Pen les voit comme un poids, comme s’ils Ă©taient responsables de l’explosion du systĂšme de protection de l’enfance. Ce discours est abject et faux scientifiquement. Au nom de la “prioritĂ© nationale”, elle mĂšnerait une politique clairement raciste en remettant en cause, Ă  leur Ă©gard, le principe de “prĂ©somption de minoritĂ©â€, prĂ©vu par la convention internationale des droits de l’enfant un enfant doit ĂȘtre prĂ©sumĂ© mineur le temps que des investigations soient menĂ©es [pour vĂ©rifier son Ăąge – ndlr]. Ces investigations sont dĂ©jĂ  trĂšs maltraitantes en France avec des tests osseux, etc., mais Marine Le Pen ne ferait qu’aggraver la situation. Cette inquiĂ©tude est aussi liĂ©e Ă  sa promesse de “recentraliser” la protection de l’enfance [afin que l’État reprenne la main sur les dĂ©partements – ndlr]. Cette “recentralisation” de l’ASE, c’est l’une de nos revendications de longue date – un prĂ©alable Ă  toute rĂ©forme systĂ©mique. Mais chez Marine Le Pen, ce serait un moyen de s’assurer que l’accĂšs Ă  une protection est partout restreint pour les MNA au lieu de les protĂ©ger, elle les laisserait en Ă©tat de dĂ©shĂ©rence totale, livrĂ©s Ă  tous les dangers. À tout prendre, si le RN arrivait au pouvoir, je prĂ©fĂšrerais encore que les dĂ©partements conservent la responsabilitĂ© de l’ASE. »Danyel Dubreuil, coordinateur d’une plateforme de lutte contre la prĂ©caritĂ© Ă©nergĂ©tique baptisĂ©e RĂ©novons ! » RĂ©seau Action Climat, Fondation AbbĂ© Pierre, Enercoop... Sur la prĂ©caritĂ© Ă©nergĂ©tique, problĂ©matique qui touche 12 millions de Françaises et de Français, Le Pen comme Zemmour restent dans l’incantatoire. Parce que vu le nombre d’emplois Ă  crĂ©er pour la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique, cela les amĂšnerait sur un terrain oĂč ils n’ont pas envie d’aller, quand on sait d’oĂč est originaire la main-d’Ɠuvre du BTP, et sachant que, dans l’histoire, ce sont les immigrĂ©s qui ont reconstruit la France de l’aprĂšs-guerre. RĂ©nover les passoires Ă©nergĂ©tiques, tout en faisant en sorte que les plus pauvres ne soient pas confrontĂ©s Ă  des coĂ»ts insurmontables, cela nĂ©cessite beaucoup d’aides et d’investissements publics qui ne sont pas dans le logiciel de l’extrĂȘme droite. Par ailleurs, notre travail de dĂ©tection et d’accompagnement des mĂ©nages en prĂ©caritĂ© Ă©nergĂ©tique est portĂ© par un maillage associatif ; or, via les expĂ©riences municipales, on sait quelles relations entretient le RN avec les associations, en leur imposant, notamment, de ne travailler qu’avec certains publics. De mĂȘme, on sait que l’extrĂȘme droite veut insĂ©rer dans tout systĂšme d’aide des Ă©lĂ©ments de discrimination, de prĂ©fĂ©rence nationale. Sachant que les prĂ©caires Ă©nergĂ©tiques se situent notamment dans les Ăźlots de pauvretĂ© des zones urbaines denses, oĂč sont historiquement concentrĂ©es les personnes issues de l’immigration et/ou de la colonisation, une victoire de l’extrĂȘme droite serait un dĂ©sastre social sur le front de la rĂ©novation, du climat et de la lutte contre la pauvretĂ©. Idem pour toutes les personnes qui sont parvenues Ă  accĂ©der Ă  la propriĂ©tĂ© aprĂšs la deuxiĂšme voire troisiĂšme gĂ©nĂ©ration, et dont les petits pavillons Ă  cinquante kilomĂštres du centre des mĂ©tropoles ou dans les territoires pĂ©riurbains sont des passoires Ă©nergĂ©tiques. »

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Intedictionde demande Ă  lĂ©poux de la divoce : « Toute femme qui demande le divorce Ă  son mari sans aucune raison valable, se verra interdire . l’odeu du pa adis. ». [RappotĂ© pa AboĂ» DĂąwoĂ»d ( Ăź Ăź ĂČ), dapĂšs ThawbĂąn هنŰč Ű§Ù„Ù„Ù‡ ÙŠŰ¶Ű±. Ce hadith est jugĂ© sahĂźh (authentique) par Al-AlbĂąnĂź dans Al-IwĂą ( Les troubles de la vue, tels qu'un voile devant les yeux, une vision floue ou des "mouches volantes", peuvent ĂȘtre d'origine oculaire. Mais ils peuvent aussi ĂȘtre le signe de maladies graves et ne doivent pas ĂȘtre pris Ă  la lĂ©gĂšre.©iStockIstockQue peuvent rĂ©vĂ©ler un voile devant les yeux ou une vision floue ?Des troubles de la vue se caractĂ©risant par une vision floue peuvent avoir une origine oculaire, comme la presbytie, la myopie, un dĂ©collement de la rĂ©tine ou du vitrĂ©. Le fait que ces signes apparaissent au niveau d'un seul Ɠil doit alerter. On recherchera alors un glaucome hypertension oculaire, un diabĂšte ou une cataracte. Mais ce type de trouble de la vision peut ĂȘtre le symptĂŽme d'un accident vasculaire cĂ©rĂ©bral dĂ©butant, qu'il convient de rechercher en premier lieu, surtout chez les personnes Ă  risque. Le trouble de la vue apparaĂźt alors brutalement. Il peut exister d'autres signes accompagnateurs d'un dĂ©ficit neurologique. Dans le cas d'un accident vasculaire cĂ©rĂ©bral, la vision floue peut ĂȘtre bilan pratiquer face Ă  des troubles de la vue ?Lorsqu'une vision floue apparaĂźt, il est nĂ©cessaire de consulter rapidement son mĂ©decin. Celui-ci orientera son patient vers un ophtalmologiste afin de pratiquer un fond d'Ɠil et prendre la tension oculaire. Le fond d'Ɠil permettra de voir si l'origine du trouble est oculaire. Si ce n'est pas le cas, il faudra pratiquer un scanner cĂ©rĂ©bral en urgence. Si d'autres signes neurologiques accompagnent la vision floue, il est conseillĂ© d'aller aux urgences car il est possible qu'un accident vasculaire cĂ©rĂ©bral en soit Ă  l' NewsletterRecevez encore plus d'infos santĂ© en vous abonnant Ă  la quotidienne de adresse mail est collectĂ©e par pour vous permettre de recevoir nos actualitĂ©s. En savoir plus.
AUREL Elles y vont le plus souvent avec la boule au ventre. Pour tout demandeur d’emploi, l’entretien d’embauche est une Ă©preuve. Lorsqu’on est une femme et que l’on porte un voile, il
Chaque annĂ©e, le troisiĂšme dimanche de septembre, la TchĂ©tchĂ©nie commĂ©more la JournĂ©e de la femme tchĂ©tchĂšne en hommage aux 46 hĂ©roĂŻnes de Dadi-Yurt qui, en 1819, ont prĂ©fĂ©rĂ© se suicider plutĂŽt que de suivre les soldats russes qui les avaient capturĂ©es. Selon les militantes des droits humains, cette commĂ©moration est une insulte Ă  l’égard du statut actuel de la femme tchĂ©tchĂšne. En TchĂ©tchĂ©nie, le simple fait d’ĂȘtre belle est dĂ©jĂ  une malĂ©diction enlĂšvements par la force, traite des femmes ou crime d’honneur, les menaces sont nombreuses. Sous le rĂšgne du prĂ©sident Kadyrov, les coutumes patriarcales se sont encore durcies Ă  l’égard des femmes. Viennent s’y ajouter les rĂšgles de l’islam radical et la rĂ©pression politique menĂ©e par une dictature pilotĂ©e depuis Moscou. Les militantes des droits humains sont persĂ©cutĂ©es, et leur assassinat reste impuni.***A son arrivĂ©e en Suisse, une mĂšre explique qu’elle ne peut plus vivre en TchĂ©tchĂ©nie parce que sa fille de 15 ans, Selima **, est belle et que sa plus jeune fille s’apprĂȘte Ă  le devenir aussi, qu’il est donc grand temps de fuir et qu’elle demande l’asile politique. Pour prouver ses dires, elle montre au policier suisse mĂ©dusĂ© les cheveux de jais de sa fille comme s’il s’agissait de traces de torture. La beautĂ© fĂ©minine comme motif d’obtention de l’asile?Il est effectivement dangereux d’ĂȘtre jeune, femme et belle en TchĂ©tchĂ©nie. Le regard du prĂ©sident Kadyrov pourrait s’attarder sur la peau de velours de Selima. Les kadyrovzy, les 20 000 hommes qui forment l’armĂ©e privĂ©e du prĂ©sident, savent interprĂ©ter le moindre dĂ©sir dans son regard. Du coup, ils enlĂšvent Selima et la toute nouvelle maĂźtresse du prĂ©sident reçoit un appartement dans les immeubles pompeux fraĂźchement construits Ă  Grozny. Ni Selima, ni sa famille, n’ont les moyens de se rebeller contre la puissance affichĂ©e de ce souverain absolu de 34 ans, protĂ©gĂ© de Poutine. D’une part, ils sont recouverts d’argent, d’autre part, ils savent que toute rĂ©volte est punie de torture et de trafiquants de femmes sont Ă©galement Ă  l’affĂ»t de leur marchandise. Un imam raconte l’histoire de la belle villageoise Sargan, qui a Ă©tĂ© dĂ©portĂ©e comme esclave sexuelle dans une rĂ©gion du sud de la Russie. AprĂšs quelques mois, on l’a placĂ©e devant un choix soit on te vend dans un pays arabe, soit on dit Ă  ta famille ce que tu fabriques. Sargan a optĂ© pour la mort entre les mains des siens. L’imam ayant appris des villageois que la famille de Sargan avait jurĂ© de tuer tous ceux qui avaient sali son honneur, il a devancĂ© les frĂšres de Sargan, poussĂ©s au crime d’honneur, l’a sauvĂ©e, cachĂ©e et souhaite dĂ©sormais l’ geste chevaleresque rare. Les victimes de violence sexuelle ne suscitent guĂšre de compassion. Dans le Nord-Caucase, par tradition, une jeune femme ne jouit d’aucun droit. Lorsqu’elle est abusĂ©e, la sociĂ©tĂ© la considĂšre comme coupable, obĂ©issant ainsi Ă  un rĂ©flexe dĂ©fensif. Certes, les hommes de sa famille devraient tuer les responsables du mĂ©fait pour obtenir vengeance. Mais aujourd’hui, ceux-ci sont devenus trop puissants. Il est bien plus commode de conjurer la honte qui a rejailli sur la famille en assassinant une victime sans dĂ©fense. Comment a-t-elle osĂ© rester en vie?Le suicide collectif qui s’est dĂ©roulĂ© pendant la guerre du Caucase 1816-1826 lorsque, sur ordre du tsar, le gĂ©nĂ©ral russe Ermolov a soumis les tribus du Nord-Caucase, est servi comme modĂšle de comportement aux femmes tchĂ©tchĂšnes. Le 15 septembre 1819, le prospĂšre village de Dadi-Yurt a Ă©tĂ© pilonnĂ© par l’artillerie russe, puis incendiĂ©. Les dĂ©fenseurs du village ont Ă©tĂ© tuĂ©s, et 46 jeunes femmes capturĂ©es. Lors de la traversĂ©e du fleuve Terek, les femmes enlevĂ©es se sont prĂ©cipitĂ©es dans les flots et ont entraĂźnĂ© leurs ravisseurs dans la les inspiratrices des femmes kamikazes d’aujourd’hui? L’agent du Kremlin Ramzan Kadyrov, qui a dĂ©cidĂ© que le troisiĂšme dimanche de septembre serait la JournĂ©e de la femme tchĂ©tchĂšne, ne peut pas tirer ce parallĂšle. Cette annĂ©e, la TchĂ©tchĂ©nie commĂ©more pour la deuxiĂšme fois ses hĂ©roĂŻnes dĂ©sespĂ©rĂ©es. Si les femmes et les nombreuses maĂźtresses de Kadyrov prenaient vraiment les suicidĂ©es de Dadi-Yurt comme modĂšles, la JournĂ©e de la femme tchĂ©tchĂšne pourrait bien se muer en derniĂšre journĂ©e de sa vie. Pourtant, elles peuvent provisoirement s’échapper de leur cage dorĂ©e et s’adonner au shopping sous Ă©troite surveillance. Les rues commerçantes de Grozny sont alors barricadĂ©es et des kadyrovzy lourdement armĂ©s entrent en culture nord-caucasienne de la honte sexuelle n’empĂȘche en rien que la femme soit honteusement exploitĂ©e pour la jouissance de l’homme. Mais elle empĂȘche que la disparition de femmes soit documentĂ©e et divulguĂ©e. Sans parler de derniĂšre, quand deux sƓurs, Khischan et Sulikhan, ont disparu, leur famille n’a pas osĂ© les faire rechercher par la police. Une telle dĂ©marche aurait portĂ© atteinte Ă  son honneur. Sans compter que les autoritĂ©s auraient pu accuser Khischan et Sulikhan d’avoir rejoint les combattants dans la montagne. Dans la TchĂ©tchĂ©nie pacifiĂ©e», de lutte contre le terrorisme», le clan est tenu pour responsable des agissements de ses parents de ceux qui rejoignent le djihad contre Moscou subissent la torture. Et leur maison est dynamitĂ©e. La derniĂšre fois que Khischan et Sulikhan ont Ă©tĂ© vues, elles montaient dans une voiture qui a pris la direction de Grozny. EspĂ©raient-elles un destin meilleur auprĂšs des adversaires barbus de Moscou – par exemple en devenant des veuves noires. Ou sont-elles devenues les esclaves sexuelles de l’entourage de Kadyrov? Dans les quartiers les plus fermĂ©s de Grozny, il existe de vĂ©ritables palaces, dans lesquels de petites mains fĂ©minines sont exploitĂ©es sans percevoir le moindre les femmes, il n’existe aucune perspective sĂ©duisante. AprĂšs la guerre, le niveau de l’instruction s’est dĂ©gradĂ©. Seules celles qui peuvent graisser la patte des responsables ont accĂšs aux Ă©coles supĂ©rieures. Et, avec un taux de chĂŽmage estimĂ© Ă  75%, voire 80%, les chances de trouver un emploi sont faibles. De toute façon, ce sont les hommes de la famille qui dĂ©cident si une femme peut travailler ou Ă©tudier. Cette sociĂ©tĂ© ne connaĂźt qu’une option marie-toi le plus vite possible et bien Ă©gal avec mariage est une protection qui a fait ses preuves. AprĂšs que Kadyrov a posĂ© un long regard suspect sur Asiyat, celle-ci s’est dĂ©pĂȘchĂ©e d’épouser le premier venu. Lorsqu’une femme est mariĂ©e, elle appartient Ă  son Ă©poux et devient inintĂ©ressante pour les autres hommes. Plus vite une femme passe du clan de son pĂšre Ă  celui de son mari, plus tĂŽt sa famille est dĂ©barrassĂ©e de la crainte de perdre son honneur. Il n’est pas rare que des jeunes filles de 14 ou 15 ans quittent l’intimitĂ© de leur cercle traditionnel rapt de la fiancĂ©e a retrouvĂ© toute sa popularitĂ©. Quand Ilyas a repĂ©rĂ© Seda, il a organisĂ© son enlĂšvement par des amis et des hommes de sa famille. Ils ont fait le guet de l’innocente, l’ont entraĂźnĂ©e dans une voiture prĂ©parĂ©e Ă  cet effet et l’ont amenĂ©e dans la maison d’Ilyas, oĂč elle a Ă©tĂ© soumise Ă  un lavage de cerveau. De l’opinion de chacun, il valait mieux pour Seda et sa famille qu’elle se soumette. Seda, Ă  qui ses parents ont inculquĂ© la modestie, s’est sentie flattĂ©e d’avoir suffisamment de valeur pour ĂȘtre la famille de Seda, furieuse, a voulu reprendre sa fille, la jeune femme leur a expliquĂ© que le rapt Ă©tait son dĂ©sir le plus cher. Certes, la famille pouvait refuser de cĂ©der Ă  ce vƓu le plus cher», mais ensuite on aurait pu continuellement reprocher Ă  Seda tu as Ă©tĂ© enlevĂ©e sans te marier. Et Seda aurait Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme souillĂ©e, bref comme une femme de seconde main. La peur de l’enlĂšvement attache encore plus fortement la femme Ă  son foyer, ce qui paraĂźt juste Ă  cette sociĂ©tĂ© professeure d’UniversitĂ© Lipchan Bassajeva, laurĂ©ate du Prix des droits humains de Weimar en 2005, a fondĂ© en 2002 Ă  Grozny un centre de rĂ©habilitation, DignitĂ© de la femme, pensĂ© Ă  l’origine comme un refuge pour les femmes victimes de la violence des soldats russes. Ce centre, cofinancĂ© par la Commission coopĂ©ration-dĂ©veloppement Ă  BĂąle, offre aujourd’hui Ă  toutes les femmes, en plus de soins gynĂ©cologiques, un soutien psychologique et juridique. Il mĂšne aussi des sur 200 femmes interrogĂ©es, presque 90 ont dĂ©clarĂ© avoir Ă©tĂ© enlevĂ©es par la force pour ĂȘtre mariĂ©es. Sous le rĂ©gime soviĂ©tique, l’enlĂšvement de la fiancĂ©e Ă©tait courant, mais le fiancĂ© devait obtenir l’accord de la jeune fille. En cette brutale pĂ©riode d’aprĂšs-guerre, ce consentement est de plus en plus souvent rĂ©sultat du sondage l’obligation faite Ă  une femme de passer toute sa vie avec un homme totalement inconnu d’elle est jugĂ©e inacceptable par la plupart des femmes interrogĂ©es. Il faut dĂšs lors saluer le pas franchi en octobre pour endiguer l’enlĂšvement des femmes en vue de les marier. Un oukase du prĂ©sident Kadyrov prĂ©voit de punir d’une amende – un million de roubles un peu plus de 31 000 francs – le pĂšre de celui qui aura enlevĂ© une femme pour la forcer Ă  l’épouser; une rĂ©paration Ă  verser au pĂšre de la mariĂ©e. Ce n’est pas tout tout ecclĂ©siastique qui poussera un pĂšre Ă  marier sa fille de force perdra son poste. Cela dit, il est interdit d’oser mettre en doute le libre choix» des Ă©pouses du prĂ©sident
Le plus tĂŽt possible aprĂšs la cĂ©rĂ©monie de mariage – Ă  laquelle l’épousĂ©e ne participe pas puisqu’elle doit rester des heures durant, vĂȘtue de blanc, muette dans un coin – son ventre doit s’arrondir, sans quoi son mari passe pour un minus. AnnĂ©e aprĂšs annĂ©e, le ventre rebondi de sa femme prouve sa virilitĂ©. Les enfants appartiennent en consĂ©quence au clan du pĂšre. Et si la belle-fille ne se montre pas docile, si elle ne trime pas du soir au matin, si elle ne demande pas la permission pour sortir un instant, si elle n’accepte pas la violence domestique, amplifiĂ©e par le stress de la guerre, alors elle peut ĂȘtre rĂ©pudiĂ©e par son mari et doit retourner dans la maison de ses perd ses enfants qu’elle n’a mĂȘme plus le droit de voir si le clan paternel en dĂ©cide ainsi. Son ventre ne lui appartient jamais. Son cƓur non plus. Elle n’hĂ©rite de rien non plus. Seuls les garçons ont le droit d’hĂ©riter. Une veuve, et il en existe beaucoup dans ce pays aprĂšs deux cruelles guerres coloniales, doit choisir soit je vis avec mes enfants, soit je vis avec un autre homme. Si elle se remarie, elle dĂ©mĂ©nage seule dans la maison de son nouvel Ă©poux.DignitĂ© de la femme» soutient les divorcĂ©es et les veuves dans leur combat juridique pour rĂ©cupĂ©rer leurs enfants. En TchĂ©tchĂ©nie prĂ©vaut la Constitution russe selon laquelle les enfants sont presque automatiquement confiĂ©s Ă  la mĂšre. Mais intenter un procĂšs contre son ex-mari ou son clan signifie toutefois de braver l’adat, un code de conduite non Ă©crit et moyenĂągeux. Si le tribunal donne la garde des enfants Ă  la mĂšre, l’homme le plus ĂągĂ© du clan paternel peut argumenter face au plus ĂągĂ© du clan maternel vous avez enlevĂ© nos enfants et jetĂ© l’opprobre sur nous. Nous nous vengerons si vous ne nous donnez pas rĂ©paration. Dans ce cas, le clan maternel rend les enfants, car l’adat se situe au-dessus de la droit Ă  l’amour, le droit de possĂ©der sa propre famille et le droit de dĂ©cider de sa vie n’existent guĂšre pour les ĂȘtres de sexe fĂ©minin du Nord-Caucase. Une Tché­tchĂšne ne peut Ă©pouser qu’un TchĂ©tchĂšne, ou tout au plus un Ingouche, bien que, pour une femme exigeante, il n’existe que peu de candidats appropriĂ©s. De nombreux jeunes hommes sont morts ou ont Ă©migrĂ©. Et, dans les Ă©coles bombardĂ©es et les camps de rĂ©fugiĂ©s en Ingouchie, ceux qui sont restĂ©s ont reçu dans leur chair et pour toute Ă©ducation la conviction que la violence brute Ă©tait la meurtre conjugal a quadruplĂ© en Russie du fait des vĂ©tĂ©rans de TchĂ©tchĂ©nie, a Ă©crit le journal russe Kommersant au dĂ©but de ce siĂšcle, en pleine seconde campagne de TchĂ©tchĂ©nie. Les soldats traumatisĂ©s par la guerre ne bĂ©nĂ©ficient d’aucune prise en charge psychologique, ils rĂ©agissent avec fureur Ă  la moindre contrariĂ©tĂ©. En TchĂ©tchĂ©nie Ă©galement, la violence de la guerre et les mĂ©thodes raffinĂ©es de torture systĂ©matique pratiquĂ©es dans les camps de filtration» russes en TchĂ©tchĂ©nie, un homme sur trois y a sĂ©journĂ© ont dĂ©clenchĂ© des excĂšs, sur le plan politique aussi bien que tĂ©lĂ©vision tchĂ©tchĂšne reflĂšte l’état moral du pays quand Kadyrov ne rĂ©cite pas une priĂšre, il piĂ©tine en se moquant les cadavres de prĂ©tendus combattants islamiques. Et on voit son entourage imiter son exemple. Puis, le pĂšre de la nation prĂ©sente un nouveau concours de beautĂ©, avant de se reposer de son Ă©puisante fonction Ă  la tĂȘte du pays dans les bras de la nouvelle Miss fin 2008, en TchĂ©tchĂ©nie, sept femmes entre 18 et 30 ans ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©es d’une balle dans la tĂȘte. Un film vidĂ©o montre deux d’entre elles et l’on entend des voix d’hommes qui disent en langue tché­tchĂšne tu as forniquĂ© avec moi; et toi avec moi. Puis, les deux sont tuĂ©es devant la camĂ©ra. Le reproche qu’on leur fait n’est pas clair. Se sont-elles prostituĂ©es? Ont-elles Ă©tĂ© violĂ©es? A qui ont-elles portĂ© prĂ©judice? Le but de cette vidĂ©o – faire peur – est atteint, et les meurtriers resteront Nuchadschiev, le reprĂ©sentant des droits humains au sein du gouvernement Kadyrov, a dĂ©clarĂ© que les femmes des tribus montagnardes devaient respecter un code, et que les hommes de leur famille qui se sentaient outragĂ©s par le comportement de leurs femmes, se faisaient justice. Qu’il se soit agi ici de meurtres commis par des membres de leur famille semble peu vraisemblable aux militantes des droits de l’homme. Car les sept femmes ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©es en quelques jours dans des lieux diffĂ©rents et selon le mĂȘme port obligatoire du voile fait partie des mesures disciplinaires prises par Kadyrov, que ce soit dans les administrations, dans les Ă©coles, dans tous les bĂątiments publics. Et cela en contradiction avec la tradition tchĂ©tchĂšne selon laquelle seule sa famille est responsable de l’apparence d’une femme. RĂ©cemment, des kadyrovzy ont lancĂ© de la teinture sur les cheveux des femmes qui osaient sortir sans voile dans les rues de Grozny. Cette teinture n’est pas lavable, et la femme doit couper sa chevelure. Selon l’adat, les cheveux des femmes sont intouchables pour les hommes Ă©trangers Ă  la famille. Pourtant, plus rien ni personne n’est intouchable dans l’empire de Kadyrov, hormis lui-mĂȘme. Cette sociĂ©tĂ© archaĂŻque, qui place trĂšs haut l’autonomie du clan, plie devant l’autoritĂ© d’un seul homme – l’homme Ă  tout faire de Poutine. L’homme tchĂ©tchĂšne se sent humiliĂ©, et il se venge sur les militantes des droits humains sont contraintes de collaborer avec des autoritĂ©s toutes dĂ©vouĂ©es au Kremlin, qui leur prennent leur argent et qui surveillent leur travail. Nurdi Nuchadschiev a soumis une proposition Ă  la Douma demandant que toutes les ONG qui reçoivent un soutien financier de l’Occident soient interdites. Vingt ans aprĂšs la chute de l’Union soviĂ©tique, l’Occident retrouve son rĂŽle d’ennemi. A Grozny, le Service fĂ©dĂ©ral de sĂ©curitĂ© russe FSB qui Ɠuvre main dans la main avec le FSB tchĂ©tchĂšne contre les militantes des droits humains, qualifie celles-ci d’espionnes au service de l’Occident, les poursuit et les soit elles Ă©migrent, soit elles dorment dans un lieu diffĂ©rent tous les soirs – car les kadyrovzy surgissent Ă  l’aube, sans prĂ©avis. AprĂšs les meurtres des deux militantes des droits humains Natalia Estemirova et Zarema Sadulajeva, leurs collĂšgues sont averties. Non seulement la jeune Zarema Sadulajeva a eu les os brisĂ©s, mais enceinte de quatre mois, elle a Ă©tĂ© violĂ©e avant d’ĂȘtre exĂ©cutĂ©e – ainsi sa tribu est-elle dĂ©shonorĂ©e Ă  titre posthume. VoilĂ  comment cela se mort seule ne fait plus peur, elle est devenue trop banale. Les terroristes islamistes» abattus sont exhibĂ©s sans tĂȘte en tant que trophĂ©es Ă  la tĂ©lĂ©vision tchĂ©tchĂšne. Ainsi que le rĂ©sume Lipchan Bassajeva En matiĂšre d’enlĂšvements et de meurtres, nous disposons des mĂȘmes droits que les hommes.» Les meurtriers de Zarema Sadulajeva n’étaient pas masquĂ©s, certains qu’ils Ă©taient que leur impunitĂ© durerait Ă©ternellement. MĂȘme si le prĂ©sident Medvedev a promis de mettre les auteurs face Ă  leur responsabilitĂ©, il ne s’est rien troisiĂšme dimanche de septembre, Kadyrov cĂ©lĂšbre une moralitĂ© fĂ©minine vieille de deux siĂšcles plutĂŽt morte que dĂ©shonorĂ©e. Les martyres de Dadi-Yurt avaient endossĂ© le rĂŽle traditionnel de la femme tchĂ©tchĂšne au service de leur patrie. L’imagerie officielle cĂ©lĂšbre cette TchĂ©tchĂšne belle, libre et fiĂšre, volontaire et passionnĂ©e, Ă©gale de l’homme, qui dĂ©cide pour elle-mĂȘme et qui possĂšde une forte personnalitĂ©. Mais aux femmes qui correspondent Ă  cette image traditionnelle, aux femmes engagĂ©es dans la sociĂ©tĂ©, on ne souhaite qu’un seul destin – de sombrer dans la passivitĂ© irrĂ©mĂ©diable du suicide. A cĂŽtĂ© des islamistes, ces femmes sont considĂ©rĂ©es comme la principale menace contre la stabilitĂ© de Grozny tant vantĂ©e par Poutine et par son fils spirituel. Grozny, cette nĂ©cropole oĂč les assassins vivent en toute sĂ©curitĂ©. * L’auteure de ce texte est journaliste et Ă©crivaine. Elle a Ă©tĂ© correspondante de guerre en TchĂ©tchĂ©nie. Son dernier roman, Die beste aller Welten Le meilleur de tous les mondes, publiĂ© en 2008 aux Editions Ebersbach, est un best-seller en Allemagne. Rens. ** Par Ă©gard pour les personnes concernĂ©es et leurs familles, tous les prĂ©noms ont Ă©tĂ© modifiĂ©s.
\n devant qui la femme peut enlever son voile
Rachida la femme qui a retirĂ© son voile face Ă  Zemmour, est menacĂ©e de mort et le raconte chez Hanouna Rachida a expliquĂ© qu'elle avait reçu des menaces de mort pour son geste devant Eric Le voile de la femme musulmane ou hijab a Ă©tĂ© lĂ©gifĂ©rĂ© et dĂ©fini de façon claire dans les sources juridiques islamiques. A partir du Livre sacrĂ© le Qur’an et de la tradition prophĂ©tique As-sounnah, il est possible de se rĂ©fĂ©rer directement Ă  des textes de rĂ©fĂ©rences. Tout d’abord, le hijab est une obligation pour les croyantes Nous partons du postulat que le voile pour la femme musulmane est une obligation Divine. Elle est Ă©noncĂ©e dans le Livre mais aussi par l’unanimitĂ© des Savants. Ces derniers ne diffĂšrent pas et le considĂšrent aussi comme obligatoire. Bien que la langue arabe soit plus prĂ©cise sur les termes religieux, la Sourate An-Nour dans son 31e verset dit en substance Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chastetĂ©, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraĂźt et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines; et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou Ă  leurs pĂšres, ou aux pĂšres de leurs maris, ou Ă  leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou Ă  leurs frĂšres, ou aux fils de leurs frĂšres, ou aux fils de leurs soeurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu’elles possĂšdent, ou aux domestiques mĂąles impuissants, ou aux garçons impubĂšres qui ignorent tout des parties cachĂ©es des femmes. Le verset dit Ă©galement Et qu’elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l’on sache ce qu’elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant AllĂąh, Ô croyants, afin que vous rĂ©coltiez le succĂšs ». Le voile de la femme dans le Noble Coran Le verset est bien plus prĂ©cis et dĂ©montre avec preuve et raison les seules personnes qui par lien de parentĂ© Maharim sont susceptibles de voir les atouts des croyantes. Ce qui, de fait confirme, le caractĂšre obligatoire du hijab en dehors de la prĂ©sence des personnes suscitĂ©es. Un second texte prĂ©sent au verset 51 de la Sourate Al Ahzab les coalisĂ©s confortent aussi ces propos Ô ProphĂšte! Dis Ă  tes Ă©pouses, Ă  tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles elles en seront plus vite reconnues et Ă©viteront d’ĂȘtre offensĂ©es. AllĂąh est Pardonneur et MisĂ©ricordieux ». AprĂšs avoir confortĂ© les preuves de l’Ordre Divin, le hijab a aussi Ă©tĂ© dĂ©fini dans les dĂ©tails. Notamment dans la façon de le porter ainsi que les interdictions qui en dĂ©coulent pour sa validitĂ©. L’Islam reconnaĂźt donc huit conditions concernant le jilbab de la musulmane. Les 8 conditions du jilbab de la femme musulmane AprĂšs avoir confirmĂ© le caractĂšre obligatoire du hijab de la religion monothĂ©iste par excellence. La jurisprudence islamique recense huit conditions pour que le port de la tenue islamique fĂ©minine soit dans les normes. Parmi ses caractĂ©ristiques, le vĂȘtement doit entre autre recouvrir tout le corps exceptĂ© les mains et le visage ĂȘtre nĂ©cessairement ample et non moulant ne pas ĂȘtre une parure en soi ĂȘtre Ă©pais et non transparent le jilbab ne pas ĂȘtre parfumĂ© ne pas ressembler Ă  ceux du sexe opposĂ© ne pas ressembler Ă  celui des non croyantes il ne doit pas ĂȘtre un vĂȘtement de convenance. Jilbab 2 piĂšces marque Al-Haya Cape + Jupe Ă©vasĂ©e – Plusieurs couleurs disponibles Le voile de la femme dans la Sounnah Ces huit caractĂ©ristiques ont toutes des fondements et des preuves dans la LĂ©gislation islamique. Ce sujet peut prĂȘter lieu Ă  la rĂ©daction d’un ouvrage sur ce thĂšme. Pour Ă©viter de s’étaler de façon interminable sur les multiples preuves tirĂ©es de nos deux principales sources juridiques. Nous retiendrons uniquement un seul hadith sur la premiĂšre condition du hijab. En substance, Jabir bin Abdullah Ű±Ű¶ÙŠ Ű§Ù„Ù„Ù‡ Űčنه rapporte J’ai assistĂ© Ă  la priĂšre de la fĂȘte al aĂŻd avec le Messager d’AllĂąh Ű”Ù„Ù‰ Ű§Ù„Ù„Ù‡ Űčليه ÙˆŰłÙ„Ù…, il fit la priĂšre avant le prĂŽne sans appel Ă  la priĂšre majeur adhan, ni mineur iqama. Ensuite, il Ű”Ù„Ù‰ Ű§Ù„Ù„Ù‡ Űčليه ÙˆŰłÙ„Ù… se leva, s’appuya sur Bilal, et ordonna aux gens la crainte d’AllĂąh, les exhorta Ă  son obĂ©issance, les sermonna et leur fit le rappel. Ensuite, il se rendit auprĂšs des femmes, les prĂŽna et leur fit le rappel. Il Ű”Ù„Ù‰ Ű§Ù„Ù„Ù‡ Űčليه ÙˆŰłÙ„Ù… leur dit faĂźtes l’aumĂŽne car la plupart d’entre vous seront en Enfer. » Une femme aux joues foncĂ©es se leva dans l’assemblĂ©e et elle dit Pour quelle raison ? Ô Messager d’Allah ! » Il Ű”Ù„Ù‰ Ű§Ù„Ù„Ù‡ Űčليه ÙˆŰłÙ„Ù… dit car vous vous plaignez beaucoup et mĂ©connaissez les bienfaits que vous recevez. » Il dit elles se mirent Ă  faire l’aumĂŽne de leurs bijoux et jetĂšrent leurs anneaux et leurs bagues dans le vĂȘtement de Bilal. »» RapportĂ© par Mouslim Ici, la description des joues de la femme ainsi que le fait qu’elles jĂštent leurs anneaux Ă  l’aide de leurs mains dĂ©montrent le cĂŽtĂ© apparent de ces parties du corps. Pour prendre soin de votre hijab n’hĂ©sitez pas Ă  consultez un site de Autres explications sur le hijab de la femme musulmane Il n’y a aucune ambiguitĂ© sur le fait que l’obligation du hijab est une obligation qui traverse toutes les Ă©poques jusqu’à nos temps. La tunique lĂ©gifĂ©rĂ© de la femme musulmane est une bĂ©nĂ©diction, un honneur, une reconnaissance de son statut et une protection pour elles. Le contexte de la rĂ©vĂ©lation Sabab An-nuzul du verset 59 de la sourate Al-Ahzab suivi du verset 60 montre que les femmes se faisaient importunĂ©es. A cet Ă©gard, les rues de MĂ©dine Ă©taient frĂ©quentĂ©es par des semeurs de trouble qui agressaient les femmes. Le fait que la LĂ©gislation impose le hijab Ă  ce moment donnĂ© est devenu un symbole de protection. En effet, les croyantes pouvaient ĂȘtre distinguĂ©es, parmi les autres femmes, par cette tunique. Cela les Ă©pargnaient des attaques des hypocrites qui craignaient les reprĂ©sailles des musulmans. Bien que le voile soit obligatoire pour les femmes de la communautĂ© , il est avant tout un acte d’adoration. Mais aussi un acte de soumission envers le Seigneur des Mondes, le seul digne d’adoration. Beaucoup de dĂ©tracteurs de l’Islam voit dans le hijab un signe d’appartenance politique ou d’oppression de la femme. Cependant, la LĂ©gislation islamique considĂšre l’Homme et la Femme en terme d’équitĂ©. Chaque ĂȘtre a des responsabilitĂ©s qui lui incombe. Et Allah n’impose Ă  aucune personne une charge supĂ©rieure Ă  sa capacitĂ©. Pour illustrer cet exemple, nous partirons du constat que le hijab a Ă©tĂ© lĂ©gifĂ©rĂ© pour la musulmane tout comme la Awra de l’homme qui se situe entre le nombril et les genoux. Justela femme que je suis". Éric Zemmour lui a alors demandĂ© d’enlever son voile en direct. Celle-ci lui a rĂ©torquĂ© : " Enlevez votre cravate, j’enlĂšve mon voile". Chiche, lui a-t-il LadĂ©putĂ©e europĂ©enne a alertĂ© des policiers en gare de l'Est face au refus d'une femme d'enlever son voile intĂ©gral. France Bleu s'est procurĂ© le rapport de police, dĂ©crivant Nadine Morano yilU4.